À Sète, des tags nazis retrouvés sur le monument en hommage aux résistants et déportés

« Des croix gammées et des inscriptions à caractère injurieux ont été relevées », a précisé à l’AFP la Direction interdépartementale de la Police nationale.

HERAULT - Des tags nazis, notamment des croix gammées et une inscription « Heil Hitler », ont été découverts sur le monument aux martyrs de la résistance et de la déportation de Sète (Hérault), a appris l’AFP dimanche 28 avril de source policière.

« Des croix gammées et des inscriptions à caractère injurieux ont été relevées », a précisé à l’AFP la Direction interdépartementale de la Police nationale, confirmant une information du quotidien régional Midi Libre.

C’est la police municipale de Sète qui a eu connaissance des tags samedi en fin de journée et « des procès-verbaux de constatation sont en cours dimanche après-midi, pour que la ville de Sète puisse porter plainte », a ajouté la DIPN.

L’unité d’investigation de Sète est également chargée de rechercher d’éventuels témoignages ou vidéos. Sur des photos mises en ligne par Midi Libre on peut voir au moins trois croix gammées en des endroits différents et une inscription « Heil Hitler ».

« Honte à ceux qui ont osé à nouveau dégrader le monument des Martyrs de la Résistance et de la Déportation à Sète. C’est une insulte aux descendants des déportés en cette journée nationale d’hommage » qui se tient en France chaque dernier dimanche d’avril, a écrit sur le réseau social X (ex-Twitter) le préfet de l’Hérault. En novembre dernier un tag « SS » avait déjà été tracé sur une plaque du monument.

« Je suis très choqué par la dégradation d’un monument ô combien symbolique, survenue la veille de la Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation », a réagi auprès de l’AFP Sébastien Denaja, conseiller régional PS de la région Occitanie et élu sétois d’opposition. Il a estimé que cette date laissait penser que le vandalisme avait été commis « par des gens qui savent très bien ce qu’ils ont fait ».

« Avec Carole Delga, présidente (PS) de la région Occitanie, nous espérons que les conclusions de l’enquête permettront d’identifier les coupables et de les condamner sévèrement », a-t-il poursuivi, exprimant son émotion « en tant qu’élu, que citoyen et que petit-fils de résistant ».

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