À la frontière entre Israël et le Liban, la guerre qui s'annonce angoisse les habitants

Depuis quelques semaines, le Hezbollah intensifie la fréquence et l’ampleur de ses attaques contre le nord d’Israël, qui, lui, brandit la menace d’une opération militaire de grande ampleur sur le sud du Liban. Après huit mois de guerre, ceux qui ne font pas partie des déplacés de part et d’autres de la frontière vivent dans l’angoisse de rester au milieu des échanges de tirs et de voir une guerre qui s’annonce.

À la frontière avec le Liban, côté israélien, à Kiryat Shmona, Illana passe la plupart de son temps dans son abri anti-aérien. Dans cette petite chambre à la porte blindée, cette israélienne a installé internet, déplacé un lit, ses vêtements, ses cosmétiques, ses médicaments, des réserves de nourriture. « Tout ce dont j’ai besoin est ici. Je n’ai pas à chercher les choses. J’ai même laissé des valises au cas où je doive partir urgemment », explique-t-elle.

Cette retraitée de 65 ans est partie lorsque la ville où elle habite a été évacuée le 20 octobre dernier, raconte notre envoyée spéciale à Kiryat Shmona, Alice Froussard. Mais elle a décidé de revenir deux jours après par choix : « Un ami m’a dit il y a quelque temps, “je ne sais pas si tu es courageuse ou si tu es stupide”. Je lui ai répondu que ce n’était ni l’un ni l’autre : je suis effrayée, mais j’ai au moins le sentiment de soulagement d’être chez moi. Quand je suis derrière ces portes, je me sens en sécurité. »

La guerre totale, comme seule solution

D’après Illana, l’unique problème de cette guerre d’usure entre le Hezbollah et Israël, c’est le gouvernement israélien qui joue un jeu dangereux en provoquant le Liban et le poussant à une escalade.


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