La Sélection du Reader’s Digest scie sa branche

Un exemplaire du «Reader's Digest» américain en août 2009. C'est en 2012 que le groupe à décidé de se vendre ses filiales étrangères.

Edition. La version française de la marque a demandé son placement en dépôt de bilan.

La Sélection du Reader’s Digest (SRD) va-t-elle finir au pilon ? Selon nos informations, la branche française du célèbre groupe américain d’édition et de vente par correspondance (magazine Sélection du Reader’s Digest, livres, musique, cuisine, etc.) a demandé son placement en dépôt de bilan, qui doit être validé aujourd’hui par le tribunal de commerce de Créteil.

Créée en 1947, la SRD France a perdu 2,5 millions d’euros l’an dernier et n’emploie plus que 78 salariés, dix fois moins qu’il y a trente ans. Mais la société ne souffre pas seulement de la crise de la vente par correspondance (VPC). Dans un courrier adressé le 12 décembre au cabinet du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, les salariés ont en effet exprimé leur «inquiétude» sur les pratiques de leur nouveau propriétaire, le vépéciste espagnol Sape, accusé d’avoir provoqué «le gel de l’activité» et de vouloir délocaliser «tout ou partie de l’activité en Espagne».

Cash. Tout commence en 2012, lorsque le groupe américain Reader’s Digest décide de vendre ses filiales étrangères. C’est ainsi que le tribunal de commerce de Créteil est saisi du cas de la branche française. Le 29 avril dernier, il valide la cession à Sape, propriété de la famille Reiris. Le groupe espagnol prévoit le retour à l’équilibre «dès la fin 2013». Il est d’autant plus confiant que le vendeur a promis de verser 3,5 millions de cash dans les caisses pour faciliter la transition.

Le nouveau directeur général, Hanno Schwarzenegger (1), décide en septembre de supprimer 20 emplois. Mais, coup de théâtre, il annule ce plan social le 29 octobre, au motif que cela ne suffirait pas à redresser les comptes. «L’argument ne tient pas la route. Ils connaissaient très bien la situation lorsqu’ils sont arrivés», peste un salarié.

Dès lors, selon des témoignages et documents internes, Schwarzenegger met l’entreprise à l’arrêt : projets et campagnes de (...)

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