Hollande grand timonier du rêve

Aphorisme, subs. masc. Proposition résumant à l’aide de mots peu nombreux, mais significatifs et faciles à mémoriser, l’essentiel d’une théorie, d’une doctrine, d’une question scientifique. «Les gens veulent que leur histoire leur ressemble, ou qu'elle ressemble à leur rêve» a lancé François Hollande lors de son discours d'investiture à la Halle Freyssinet, le 22 octobre. Le candidat PS au casse-pipe a immédiatement dévoilé sa source: Charles de Gaulle. Car, désormais le grand Charles, celui de la reconstruction d'après-guerre, celui de l'atome et de l'Etat-providence, est régulièrement invoqué par la gauche lorsqu'il s'agit de donner un peu de profondeur de champ aux discours sur la Nation. Après tout, Nicolas Sarkozy lui-même s'est mis à citer Jaurès. Et, probablement, le temps n'est pas loin où Kropotkine sera l'un des inspirateurs de Claude Guéant. A ce dernier, nous proposons une première formule clé en main : «Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent.» Marivaudage et vachettes François Hollande, donc, a fait sienne l'idée que les Français ne seraient pas fâchés si leur histoire se mettait à ressembler à leur rêve. Et à quoi rêvent-ils, à quoi rêvons-nous ? Eh bien à pas grand-chose en ce moment, en tout cas à rien de très excitant, et c'est là un problème de taille. Car si la France se mettait à ressembler à nos rêves dès le printemps 2012, elle prendrait subitement la forme d'un vaste parking jonché d'épaves de 4L et de DS. Le député de Corrèze propose donc une étape liminaire : «Réenchanter le rêve français». C'est-à-dire réanimer cette aspiration collective à l'égalité et au progrès qui fut, en des temps lointains, une des raisons d'aimer ce pays. Le «rêve français» possède certes de nombreuses autres facettes -la gastronomie, le marivaudage, les bains de mer, la chasse aux canards, les balades en vélo sur les départementales, le canotage sur la Seine, les lâchers de (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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