Le zombie, miroir de l’Occident

Extrait de Zombie - Dawn of a Dead, de George A. Romero (1978).  - Credit:LAUREL GROUP - DAWN ASSOCIATES / Collection ChristopheL via AFP
Extrait de Zombie - Dawn of a Dead, de George A. Romero (1978). - Credit:LAUREL GROUP - DAWN ASSOCIATES / Collection ChristopheL via AFP

« Visez la tête ! » Quiconque s'intéresse de près ou de loin aux histoires de zombies connaît cette règle d'or : toujours s'en prendre au cerveau si l'on veut mettre hors d'état de nuire le prédateur mort-vivant. Mais pourquoi faut-il s'attaquer à l'organe de la pensée, chez des créatures putréfiées qui, de toute évidence, ne s'en servent plus, mues par une seule obsession : dévorer leur prochain ?

L'origine de cette théorie remonte sans doute à celle du zombie lui-même, qui n'est autre, dans la culture haïtienne où il est né (ses premières apparitions dans la littérature remontent au XVIIe siècle, sous la plume de Pierre-Corneille de Blessebois), qu'un être désincarné, ayant perdu toute volonté propre et se soumettant à la volonté d'un sorcier, qui le réduit en esclavage. Une créature sans âme ni cervelet…

Un ouvrier aliéné

Né dans la culture vaudoue, le zombie apparaît au cinéma en 1932 avec le film White Zombie, de Victor Halperin. Il met en scène un jeune couple américain dont la femme, convoitée par un riche planteur, est réduite à l'état de légume par un maître vaudou payé par ce dernier. En 1943, I Walked with a Zombie, de Jacques Tourneur, met lui aussi en scène une jeune Américaine, recrutée pour s'occuper d'une riche épouse sur une île proche d'Haïti. Mais bientôt, elle se rendra compte que la femme a été zombifiée au gré d'un rite vaudou…

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