Zara supprime sa campagne polémique comparée à Gaza et parle d’un malentendu

Le géant de la fast fashion défend un shooting réalisé en amont de l’intensification de la guerre entre Israël et le Hamas.

MODE - Zara compte maintenant un bad buzz de plus. Ce mardi 12 décembre, la chaîne de prêt-à-porter espagnole a annoncé sur son compte Instagram avoir supprimé les photos de sa dernière campagne de publicité, sous le feu des critiques depuis plusieurs jours pour ses ressemblances avec des images de la situation actuelle à Gaza.

Dans un décor de chantier entièrement blanc, on y voyait notamment au milieu du gravât une femme habillée de la nouvelle collection « atelier ». Elle était entourée de silhouettes inanimées enveloppées dans du linge blanc.

Beaucoup ont trouvé ces images choquantes et en totale inadéquation avec le contexte de guerre entre Israël et le Hamas. Certains ont appelé au boycott de Zara et plusieurs de ses magasins ont été ciblés par des manifestants, comme au Canada où les mots « Free Palestine » ont été tagués en rouge sur une devanture.

Zara défend son shooting

D’après l’enseigne de fast fashion, la campagne a été imaginée au mois de juillet et photographiée dans le courant du mois de septembre, précise son communiqué sur Instagram. Selon elle, l’entreprise mettait en scène des « sculptures inachevées dans l’atelier d’un sculpteur » afin de « présenter des vêtements artisanaux dans un contexte artistique ».

« Malheureusement, certains clients se sont sentis offensés par ces images et ont vu en elles quelque chose très loin de ce qui était prévu », explique la marque qui, regrettant « ce malentendu », dit « réaffirmer son plus profond respect à l’égard de tout le monde ».

Ce n’est pas un cas isolé depuis le retour de la guerre entre Israël et le Hamas. Comme Zara, l’entreprise Marks & Spencer s’est, elle aussi, récemment expliquée sur une série de photos mettant en scène des chapeaux de Noël aux couleurs du drapeau palestinien en feu, rappelle cet article de la BBC.

Zara au cœur des polémiques

Diet Prada, un compte anonyme suivi par plus de 3 millions d’utilisateurs et connu pour dénoncer les controverses dans l’industrie de la mode, souligne que ce n’est pas la première fois que l’enseigne espagnole est épinglée pour un comportement dit « anti-palestinien ».

En 2021 déjà, Vanessa Perilman, alors responsable du design, avait envoyé une vague de messages incendiaires au mannequin Qaher Harhash, lui disant notamment que « si [son] peuple était éduqué, il ne ferait pas exploser les hôpitaux et les écoles qu’Israël a contribué à financer ».

Ce n’est pas non plus la première fois que le géant de l’habillement est visé par un boycott. Parmi les polémiques qui entourent la marque : des accusations d’appropriation culturelle mais aussi d’exploitation des Ouïghours, Zara utilisant du coton du Xinjiang, en Chine.

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