ZAD : le grand détournement

La décision d'abandonner le projet d'aéroport à Notre-Dame des Landes a été annoncée en janvier 2018.  - Credit:LOIC VENANCE / AFP
La décision d'abandonner le projet d'aéroport à Notre-Dame des Landes a été annoncée en janvier 2018. - Credit:LOIC VENANCE / AFP

ZAD, pour "zone à défendre". L'acronyme est entré dans le langage courant, tout comme les "zadistes" qui l'occupent, depuis le projet controversé de construction d'un aéroport à Notre-dame-des-Landes, dans les environs de NantesLe projet a été abandonné en 2018 après une forte mobilisation et surtout l'occupation illégale du terrain concerné. Depuis, des ZAD voient régulièrement le jour en France pour protester contre des projets jugés inutiles et destructeurs pour l'environnement.

La ZAD revient ces derniers jours dans l'actualité avec le projet d'autoroute Toulouse-Castres. Des opposants à l'A69 campent en plein champ ou sur de grands platanes, avec l'objectif d'arrêter le chantier. La mobilisation écologiste est scrutée par l'Etat, qui redoute l'implantation d'une ZAD.

Le terme, devenu populaire au début des années 2010, est un détournement de Zone d'aménagement différé, un procédé administratif qui permet aux collectivités locales de préempter des terrains pour un projet d'aménagement.

À LIRE AUSSIQue sont les zadistes de Notre-Dame-des-Landes devenus…Les premières ZAD ont lieu en France dans les années 70 avec la lutte du Larzac durant 10 ans (1971-1981). Ce combat visait à contrer l'extension d'un camp militaire sur le causse du Larzac. En 1981, François Mitterrand, fraîchement élu Président de la République, décide l'abandon du projet. En 1977, une nouvelle ZAD s'installe après des manifestations contre le projet de centrale nucléaire à Creys-Malvill [...] Lire la suite