Les youtubeurs de Vilebrequin condamnés pour usage d’armes dix jours après la fermeture de leur chaîne

Les youtubeurs de Vilebrequin ont décidé d’arrêter leur chaîne, dans le courant du mois de décembre 2023.
Capture d’écran YouTube Les youtubeurs de Vilebrequin ont décidé d’arrêter leur chaîne, dans le courant du mois de décembre 2023.

JUSTICE - Vilebrequin de retour dans l’actu. Les deux vidéastes animant la chaîne YouTube dédiée aux voitures ont été condamnés, ce lundi 19 décembre, à 3 000 euros d’amende chacun par le tribunal de Charleville-Mézières pour avoir fait usage de fusils et pistolets lors du tournage d’une de leurs vidéos.

Le parquet avait requis six mois d’emprisonnement avec sursis et 500 euros d’amende, soulignant que « ce genre de vidéo et de youtubeurs intéressent tout particulièrement les jeunes et les adolescents en construction », exigeant d’eux « une exemplarité vis-à-vis de leur public ».

Cette décision intervient dix jours après l’annonce de la fin de Vilebrequin, première chaîne automobile sur Youtube en France avec près de 2,5 millions d’abonnés, par le duo qui a expliqué vouloir souffler après sept ans de production hebdomadaire.

Des faits en date de 2022

Pierre Chabrier, 29 ans, et Sylvain Lévy, 30 ans, étaient poursuivis pour port d’armes illégal, aux côtés d’un douanier de 25 ans qui leur avait fourni les armes. Ce dernier, seul présent dans la salle d’audience, ce lundi, a été condamné à 2 000 euros d’amende, et à la confiscation des armes concernées.

Les faits remontent au 15 octobre 2022 à l’occasion du tournage d’une vidéo d’une vingtaine de minutes intitulée « Exploser une voiture en tirant sur le réservoir : c’est possible ? ».

On y voit les deux vidéastes, réputés pour leurs tests automobiles décalés, tirer à balles réelles sur deux voitures destinées à la casse, en pleine campagne, sur un terrain privé situé à Belleville-et-Chatillon-sur-Bar, dans les Ardennes. Dix armes à feu, quatre pistolets et six fusils, ont été utilisées.

L’avertissement de Vilebrequin

Les trois hommes avaient déjà tourné une première vidéo deux ans auparavant, où une voiture blindée avait été prise pour cible, mais celle-ci s’était déroulée dans un stand de tir.

Le parquet a souligné que le complice des youtubeurs « n’avait aucune légitimité à organiser cette séance de tir et à prêter ses armes ». En s’appuyant sur lui, « mes clients avaient la sensation que tout était bordé », a fait valoir l’avocat des youtubeurs de Vilebrequin, Me Arnaud Pelpel. Lors du tournage de la vidéo, « les gendarmes sont venus, ont fait des selfies avec eux », a-t-il fait valoir.

Quant à l’exemplarité, dans la vidéo, le duo répète une quinzaine de fois « ne le refaites surtout pas », a-t-il rappelé, plaidant la relaxe. L’avocat de leur co-prévenu, Me David Meunier, a également réclamé la relaxe. « C’est la rencontre entre deux mondes qu’il aime bien, le monde des armes et le monde des youtubeurs, des paillettes, qui génère cette situation », a-t-il estimé. Son client, qui a été pompier, puis gendarme avant de devenir douanier, « n’a pas délibérément franchi un interdit ».

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