« Les Yeux d’Hélène » : quand Mireille Darc voit double

Mireille Darc sur le tournage du feuilleton Les Yeux d'Hélène, réalisé par Jean Sagols pour TF1.  - Credit:MAESTRACCI/TF1/SIPA / SIPA
Mireille Darc sur le tournage du feuilleton Les Yeux d'Hélène, réalisé par Jean Sagols pour TF1. - Credit:MAESTRACCI/TF1/SIPA / SIPA

TF1 ouvre Les Yeux d'Hélène en 1994. Ne vous méprenez pas, il ne s'agit pas ici d'Hélène, la reine des sitcoms, qui avec son regard de merlan frit et ses « garçons » shootés à la grenadine, affole alors depuis plusieurs mois les audiences de fin d'après-midi de la chaîne. Non, on parle d'Hélène Charrière, que les téléspectateurs connaissent également car elle a déjà été l'héroïne, deux ans auparavant, d'une autre grande saga d'été, Les Cœurs brûlés, qui draina deux mois durant 10 millions de fidèles.

Hélène, c'est Mireille Darc, casque blond inamovible, propriétaire de la Réserve, un rutilant palace (sur la brochure tout du moins) de la Côte d'Azur, prête à tout pour conserver son établissement, y compris à se laisser aller aux agissements les plus vils comme d'asperger de vitriol le visage de sa rivale. Une stratégie peu fructueuse pour elle, le destin ayant voulu que cette sordide tentative se retourne contre elle et la laisse définitivement aveugle.

Lorsque débute Les Yeux d'Hélène – subtile allusion à la cécité de notre héroïne –, trois ans ont passé. Dès le premier épisode, sa rivale est expédiée au fond de l'océan par les scénaristes. Mais Hélène, elle, est bien là. Aveugle certes, mais toujours aussi dynamique. Hélas, rien ne va plus : la Réserve est au bord de la faillite, son fils Christian (Pierre Cosso) se noie dans l'alcool, son beau-fils est muet et, un malheur n'arrivant jamais seul, Bruno (Michel Duchaussoy), son frère, n'a rien trouvé de mie [...] Lire la suite