Yannick Jadot déplore l'"échec" de la COP26 et critique Emmanuel Macron sur le nucléaire

Le candidat écologiste à l'élection présidentielle regrette, ce lundi sur France Inter, la position qu'il juge "pro-nucléaire" de la France lors des dernières négociations sur le climat de la COP26.

"C'est incontestablement un échec". Interrogé ce lundi matin sur France Inter, Yannick Jadot juge durement les conclusions de la COP26 et notamment le rôle de la France dans les négociations sur le climat. Il regrette d'arriver "à un tel gouffre entre la situation climatique d'aujourd'hui (...), entre les résultats de cette conférence et l'objectif qui avait été décidé à Paris (lors de la COP21 en 2015) d'avoir des politiques climatiques qui nous empêchent de dépasser 1,5 degré (de réchauffement)"

Il a expliqué cet "échec" par "le conformisme des politiques" des gouvernements et leur "complaisance vis-à-vis des lobbies qui les empêche d'avancer", critiquant "les promesses d'ivrognes" de certains pays au lieu d'"engagements sérieux".

Le candidat à l'Elysée a aussi déploré que "l'Europe n'a(it) pas pesé dans cette négociation" et que, "fait exceptionnel dans une COP", elle ait "réglé publiquement ses comptes" avec "cinq gouvernements dont l'Allemagne qui ont critiqué l'offensive de la France" en faveur du nucléaire.

Objectif zéro exploitation d'énergies fossiles

Yannick Jadot a réitéré son souhait, s'il était élu président de la République en 2022, d'"arrêter toute exploitation (des énergies fossiles) en France, mais aussi à l'étranger, et que les entreprises qui s'affranchiraient de cette responsabilité ne touchent plus un euro d'argent public - exonérations de cotisations, crédit impôt recherche, marchés publics."

Les 200 pays de la COP26 ont adopté samedi un accord pour accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, sans assurer de le contenir à 1,5°C ni répondre aux demandes d'aide des pays pauvres.

Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, a annoncé mardi que la France allait relancer un programme nucléaire et construire de nouveaux réacteurs sur son sol, en reportant toutefois à plus tard les détails sur ces futurs EPR. Cela permettra notamment selon lui à Paris d'atteindre ses objectifs en matière de "neutralité carbone en 2050".

Article original publié sur BFMTV.com

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