Voyager autrement : on a expérimenté la « vanlife »

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« Allô ! », nous dit Maria, notre voisine. Une tignasse blonde ébouriffée passe par la porte coulissante d'un Combi Volkswagen, l'Allemande nous invite à entrer. Un vent à décorner les bœufs a soufflé toute la nuit, agitant notre sommeil comme la toile dont est constituée la chambre de toit du véhicule. Nous sommes sur le front de mer de Yarmouth, un des plus enivrants villages de l'île de Wight, au sud de l'Angleterre, avec sa longue jetée en bois fouettée par les vagues. Nous sommes en pleine bouffée de liberté : dans un van.

Longtemps, Wight a été un nid à vans Volkswagen vintage. Le symbole à quatre roues de la contreculture hippie, surtout lorsque l'île a abrité un festival de musique resté légendaire. « Wight is Wight » comme dit la chanson, le festival, lancé en 1968, s'est arrêté en 1970, mais les vans sont restés, jusqu'à garnir de miniatures tous les magasins de souvenirs de l'île.

Maria et Daniel, nos voisins du jour, ne sont pas venus ici par nostalgie pour le Woodstock anglais, mais pour échapper à la chaleur. La Norvège leur avait laissé un souvenir friquet, ils ont cru mourir de chaud l'an passé en Croatie. Cette fois, ils sont tranquilles, le mercure semble être bloqué sur 20 °C.

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Quand il fait beau, on sort l'auvent, qui permet d'étendre la vie de la maison à l'exter © DR

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