"Voter RN, c'est voter la sortie de l'Europe": le nouvel angle d'attaque de la majorité pour les européennes

Mobilisé en Bretagne pour la journée de l'Europe ce jeudi 9 mai, le chef du gouvernement, Gabriel Attal, montre l'exemple et se tient droit derrière la tête de liste à la peine de la majorité aux élections européennes, Valérie Hayer.

Après avoir déployé ce jour plus d'une vingtaine de ses ministres aux quatre coins de la France pour soutenir la candidate, sur consigne d'Emmanuel Macron lui-même, le Premier ministre a distillé de nouveaux éléments de langage en amont de son déplacement à Bréhan dans le Morbihan.

"Ces européennes, c'est dehors ou dedans"

Et comme depuis le début de la campagne, c'est le Rassemblement national qui est visé par Matignon. Son candidat Jordan Bardella fait plus du double du score de Valérie Hayer à 31 jours du scrutin, selon les dernières sondages. Dans un entretien ce jeudi à France 3 Bretagne, Gabriel Attal abat de nouvelles cartes, censées renforcer sa candidate. Pour lui, voter RN, c'est voter la sortie de l'Europe.

"Je constate que l'extrême droite a progressé partout en France. Le programme [du RN, NDLR] c'est de sortir. Imaginez si la France envoie le message de sortir de l'UE: c'est catastrophique", déclare-t-il lors d'une interview à la chaîne locale.

Celui qui rencontrera le 23 mai le candidat du RN lors d'un face-à-face accuse le parti à la flamme de nourrir le plan d'un Frexit caché.

Jordan Bardella et lui, ce sont "deux visions de l'Europe fondamentalement différentes. Nous on croit en l'Europe même si elle n'est pas parfaite", considère-t-il au micro de la chaîne publique.

Avant d'ajouter: "Et de l'autre côté vous avez une liste qui dit on va méthodiquement organiser un frexit [...] La question de ces Européennes, c'est dehors ou dedans!"

La liste Renaissance, "la plus bretonne de toutes"

Le chef du gouvernement sait qu'une grande partie de ses auditeurs font partie d'un vivier clé pour la majorité: la Bretagne vote en effet majoritairement Renaissance.

"La Bretagne sait ce qu'elle doit à l'Europe [...] Dans cette région, on ne parle plus de chômage de masse et on le doit notamment à l'Europe donc vous avez compris, je vais continuer à me battre", a également affirmé Gabriel Attal à France 3.

"La liste Renaissance est la liste la plus bretonne de toute cette campagne", se targue-t-il également. Après avoir énuméré les candidats bretons des 81 noms de la liste, il tance alors ses opposants à gauche: regardez les listes NUPES, il n'y a pas de breton éligible".

Article original publié sur BFMTV.com