Volcan en Islande: des habitants pourraient devoir attendre "des mois" avant de rentrer chez eux

Une île toujours sous la menace. L'Islande reste dans l'attente d'une possible éruption volcanique, un peu plus d'une semaine après que l'état d'urgence a été déclaré sur l'île et qu'une ville du sud du pays a été évacuée par précaution. Les autorités préviennent que les habitants devront peut-être attendre "des mois" avant de rentrer chez eux, rapporte Associated Press (AP) samedi 18 novembre.

Une activité sismique "élevée"

"Il existe encore une forte probabilité d'une éruption volcanique", informe le Bureau météorologique islandais dans son dernier bulletin, paru samedi.

"L'activité au tunnel magmatique est presque inchangée par rapport à (vendredi). Au cours des dernières 24 heures, environ 1.700 tremblements de terre ont été enregistrés, et depuis minuit, environ 1.000 tremblements de terre", détaille le Bureau, précisant que le plus grand était d'une magnitude 2,8.

L'activité sismique due à la montée de magma survenue il y a une semaine reste "élevée et constante", dit le bulletin.

4.000 habitants évacués

La ville de Grindavik, où résident habituellement 4.000 habitants, a été évacuée la semaine dernière par mesure de précaution, alors que la péninsule de Reykjanes avait été frappée par une série de tremblements de terre.

Les services météorologiques ont remarqué que l'activité sismique se rapprochait de la surface et que le magma commençait à remonter verticalement vers la croûte terrestre entre Sundhnjukagigar et Grindavik, laissant craindre une éruption volcanique dans les heures ou les jours à venir.

Une "longue expérience des éruptions" dans le pays

"Aucun pays n'est mieux préparé aux catastrophes naturelles que l'Islande", a assuré samedi la Première ministre Katrín Jakobsdóttir en conférence de presse, se voulant rassurante.

"Nous avons une longue expérience des éruptions volcaniques. Nous savons qu'il n'est pas nécessairement judicieux de construire, par exemple, un mécanisme de défense lorsque l'incertitude quant à la possibilité d'une éruption est si grande", a-t-elle ajouté.

Après une série de séismes la semaine passée, nombre d'habitations et d'infrastructures de la ville ont été fortement endommagées dans le sud du pays.

Une "incertitude" qui va durer

"Notre principale priorité est maintenant d'accueillir ces personnes (évacuées, NDLR), de veiller à ce qu'elles reçoivent un salaire adéquat et de leur trouver un logement convenable pour les semaines ou les mois à venir", a dit la dirigeante politique.

"Il est évident que cette période d'incertitude va durer un certain temps", a-t-elle ajouté.

"Nous avons soumis un projet de loi au parlement pour garantir les salaires pour les trois prochains mois. Et nous travaillons aussi rapidement que possible pour assurer un logement convenable à ces personnes", a-t-elle encore dit.

Article original publié sur BFMTV.com