Voitures électriques : l’UE coincée entre ses objectifs zéro carbone et la déferlante chinoise
On dirait un immense magasin de jouets, avec une multitude de petites voitures soigneusement alignées devant la maquette d’un gros bateau. À la différence que ce sont à de bien grands enfants que sont destinés ces petits joujous : “Le dilemme européen de la voiture électrique”, titre en une l’hebdomadaire japonais Nikkei Asia.
À l’appui, la photo montre une vue du port de Bremerhaven, dans le nord de l’Allemagne. Et le navire qui barre la page dans sa largeur porte les trois lettres “BYD”, du nom du plus grand fabricant chinois de véhicules électroniques. “Alors que se profilent les objectifs zéro carbone, les fabricants d’automobile font face à la domination des technologies vertes de la Chine”, précise le magazine. Sur la photo, de son ventre gigantesque, le cargo BYD Explorer vient de déverser plus de 3 000 voitures électriques.
Virée shopping
Nikkei Asia fait le point sur la tournée européenne que vient de clore le président chinoise Xi Jinping, qui est passé par la France, la Serbie et la Hongrie :
“Accompagné d’une délégation d’entreprises de premier plan du secteur des véhicules électriques, ce fut autant une virée shopping pour la Chine qu’une opportunité de speed dating pour les constructeurs automobiles européens.”
Pendant des décennies, le marché automobile en Chine est resté dominé par des marques étrangères, principalement issues de l’Union européenne. Mais, “presque du jour au lendemain”, explique Nikkei Asia, on est passé d’une situation où l’on se demandait si l’industrie automobile chinoise, à la traîne, pouvait survivre, à une question totalement inverse : “Qu’est-ce que vont faire les constructeurs automobiles européens face à la menace chinoise des véhicules électriques ? ”
24 % moins cher
Parce que, vu de Bruxelles, il y a urgence : alors que les marques chinoises ne représentaient que 0,4 % en 2019 des ventes de véhicules à batterie dans l’UE, le chiffre monte à 7,9 % en 2023, et pourrait atteindre une part de marché de 20 % d’ici 2027. Surtout, poursuit Nikkei Asia, les voitures électriques chinoises sont en moyenne 24 % moins chères que les marques européennes.
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