La voiture électrique moins fiable que la voiture thermique

Le coréen Kia, avec son e-Niro, s'en sort avec les honneurs et une fiabilité record toutes catégories confondues.
Le coréen Kia, avec son e-Niro, s'en sort avec les honneurs et une fiabilité record toutes catégories confondues.

C'est une idée fortement répandue qui veut qu'un moteur électrique, ayant très peu de pièces mobiles, soit plus fiable qu'un moteur thermique et sa transmission. C'est sans doute vrai, mais ce qui intéresse le consommateur, c'est la voiture entière et les pannes immobilisantes. Et là, l'image bien enjolivée se lézarde. Selon une étude du magazine de consommateurs anglais Which ?, qui a interrogé 48 034 propriétaires de 57 853 voitures sur leur fiabilité, il ressort que, pour les plus récentes (jusqu'à 4 ans), le taux de pannes dans les douze mois qui ont précédé est de 31,4 % pour les véhicules électriques.

Selon les mêmes critères, l'étude signale 29 % de pannes pour les modèles diesel et « seulement » 19 % pour les essence. Évidemment, il y a des variables importantes selon la marque et le modèle dans chaque catégorie, mais la tendance est là. En réalité, les voitures électriques semblent simples, mais elles sont complexes pour toute l'électronique embarquée et pour leur logiciel, plus élaborés. Ce sont des secteurs d'intervention nouveaux en après-vente et, malgré la formation des mécaniciens, ce sont des informaticiens qu'il faut désormais pour débusquer la faille lorsqu'elle se produit.

Et, lorsqu'on connaît la difficulté à dépanner un smartphone ou un ordinateur – on l'envoie en général au rebut –, il y a tout lieu de s'alarmer de cette fragilité. Elle n'épargne pas les voitures à moteur thermique non plus, qui, elles aussi, deviennent de plus en plus [...] Lire la suite