Vladimir Cosma : « Pierre Richard se prenait pour Dieu en personne »

Le compositeur Vladimir Cosma chez lui, à Paris.  - Credit:THOMAS MOREL-FORT / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le compositeur Vladimir Cosma chez lui, à Paris. - Credit:THOMAS MOREL-FORT / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Du Grand Blond à Diva, en passant par La Boum, Les Aventures de Rabbi Jacob, La Gloire de mon père ou Un éléphant, ça trompe énormément, Vladimir Cosma a signé, en soixante ans, la musique des plus grands succès populaires du cinéma. Pas de recette, mais des idées, du talent et beaucoup de travail. Au fil d'un récit de plus de 500 pages, truffé de rencontres (Gérard Oury, Jean-Jacques Beineix, Claude Zidi…), d'anecdotes, de réflexions, il raconte notamment comment son père l'a emmené à Paris en 1963. Et comment lui, l'enfant de Staline, né à Bucarest, libéré par les troupes russes en 1945, est revenu en France, son pays d'accueil.

Installé dans son vaste appartement parisien, qui domine l'hippodrome de Longchamp, Vladimir Cosma confie au Point quelques anecdotes inédites.

Le Point : Votre livre s'intitule Mes Mémoires, du Rêve à Reality. Pour écrire un tel pavé de 500 pages, truffé d'anecdotes et de souvenirs, il faut une mémoire d'éléphant, non ?

Vladimir Cosma : Bah oui ! C'est surtout beaucoup de travail. Je me souviens encore des moments importants. Par chance, si je ne me sens pas toujours bien, j'ai encore toute ma tête, mais je marque sur un cahier un tas de trucs pour ne pas les oublier.

Lesquels ?

Par exemple, je n'ai pas raconté mon dîner avec Serge Gainsbourg et Jane Birkin à l'époque de La Course à l'échalote, de Claude Zidi (1975). Jane se tourne vers moi et me dit : « Vladimir, toi qui es un grand musicien (comme si Gainsbourg comptait pour des pr [...] Lire la suite