Vives réactions après l'exécution de quatre opposants en Birmanie

Vives réactions après l'exécution de quatre opposants en Birmanie

L'indignation suscitée par l'exécution de quatre prisonniers politiques par la junte militaire au pouvoir en Birmanie s'est intensifiée dans le pays et à l'étranger.

La Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a jugé "cruelle et régressive" la mesure ordonnée par la junte. "Je suis consternée qu'en dépit des appels lancés dans le monde entier, les militaires aient procédé à ces exécutions sans aucun égard pour les droits humains", a dit Michelle Bachelet.

La France a dénoncé "une régression majeure et une nouvelle étape dans l'escalade des atrocités commises par la junte birmane depuis le coup d'État".

Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'UE a lui condamné des "exécutions pour les motifs politiques", qui "représentent une nouvelle étape vers le démantèlement complet de l'État de droit et une nouvelle violation flagrante des droits humains en Birmanie".

Pour le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, "ces violences répréhensibles démontrent le mépris total du régime pour les droits humains et l'Etat de droit".

En Thaïlande, des manifestants se sont réunis devant l’ambassade de Birmanie.

Après s’être entretenu avec l’envoyé spécial des Nations unies en Birmanie, le ministre malaisien des Affaires étrangères, Saifuddin Abdullah, a vivement réagi à ces exécutions.

"Nous condamnons l'action de la junte qui a exécuté les quatre militants, a-t-il déclaré. Nous estimons qu'il s'agit d'un crime contre l'humanité. Nous examinerons cette question lors de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est."

Parmi les quatre opposants exécutés, figuraient l’écrivain Kyaw Min Yu, et l’ancien député pro-démocratie Phyo Zeya Thaw. Ce dernier avait été l’un des pionniers du hip-hop dans le pays, critiquant ouvertement l’armée dans les années 2000.

La dernière exécution capitale en Birmanie remontait à 1988.