Visite de Xi Jinping : colère des sept élus hackés par les Chinois

Le président chinois Xi Jinping et son homologue français Emmanuel Macron se sont réunis à l'occasion d'une conférence de presse organisée à Paris, le 6 mai 2024.  - Credit:Li Xueren/SIPA
Le président chinois Xi Jinping et son homologue français Emmanuel Macron se sont réunis à l'occasion d'une conférence de presse organisée à Paris, le 6 mai 2024. - Credit:Li Xueren/SIPA

C'est l'affaire glissée sous le tapis rouge pour éviter de faire dérailler la visite de Xi Jinping : le hacking début 2021 d'au moins sept parlementaires français par le groupe APT31, des pirates informatiques basés à Wuhan en Chine, et liés au ministère de la Sécurité d'État, le KGB chinois. Lors d'une conférence de presse ce 6 mai, les députés et sénateurs victimes de l'attaque ont appelé à une enquête parlementaire et à une réaction ferme des autorités françaises, dénonçant la « loi du silence » qui s'est imposée jusque-là.

L'opération d'espionnage informatique a été révélée fin mars par la justice américaine, qui a rendu publiques les conclusions d'une enquête du FBI sur APT31. Celle-ci identifie précisément sept pirates informatiques et démontre comment ils ont opéré pour infecter les boîtes mail de 115 membres et près de 300 collaborateurs de l'IPAC (abréviation anglaise d'Alliance interparlementaire sur la Chine), un collectif mondial de parlementaires alertant sur l'expansionnisme et l'autoritarisme de la République populaire de Chine. Grâce aux détails fournis, des dizaines de parlementaires en Europe, en Amérique du Nord et en Asie-Pacifique ont pu confirmer avoir reçu plusieurs messages servant au piratage.

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