Visite du pape : le saint-père appelle à un « devoir de civilisation »

Le bourdon de la « Bonne Mère » sonne avec solennité, en attendant le pape. Un avion fend un ciel d'un bleu immaculé, et une jeune femme, brandissant son smartphone avec l'application « flight tracker » parvient à identifier qu'il s'agit de l'aéroplane pontifical. Oui, c'est bien lui ! Le pape François atterrit à l'aéroport de Marignane, et pose le pied sur le sol français – ce qu'il n'a pas fait depuis sa visite à Strasbourg, pour un discours au Conseil de l'Europe en 2014.

La Première ministre Élisabeth Borne est là pour l'accueillir, ainsi que Gérald Darmanin, ministre chargé des Cultes. On saisit cette image de ce pape de bientôt 87 ans, perclus de douleurs, se levant de son fauteuil roulant et se tenant dressé aussi droit que ses forces le lui permettent pendant la Marseillaise. Il faut partir vite, pour traverser la ville afin de grimper jusqu'à Notre-Dame de la Garde. On pensait trouver Marseille en état de siège, mais non, la sécurité est assurée avec souplesse. Sur le vieux port, touristes et autochtones profitent des rayons d'un soleil généreux, mais pas accablant. Sous la vaste ombrière de Norman Foster et son plafond en miroir, assis par terre en tailleur, un jeune pèlerin, une croix bien visible autour du cou, se délecte du morceau de cithare d'un musicien.

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