Visite de Charles III en France : au dîner de Versailles, des chefs que vous connaissez forcément

Le roi Charles III et la reine Camilla à leur arrivée à l’Élysée ce mercredi 20 septembre, quelques heures avant le dîner à Versailles.
Chesnot / WireImage Le roi Charles III et la reine Camilla à leur arrivée à l’Élysée ce mercredi 20 septembre, quelques heures avant le dîner à Versailles.

VERSAILLES - Ce doit être le point d’orgue de leur séjour en France. Le roi Charles III et la reine Camilla sont les invités d’honneur d’un dîner d’État ce mercredi 20 septembre, dans le somptueux décor du château de Versailles. Une démonstration de faste dans l’un des lieux les plus connus au monde, qui pourrait valoir à leur hôte, Emmanuel Macron, un procès en monarchisme, mais qui répond d’abord au souhait du couple royal.

Le souverain est en effet « sensible à l’idée de marcher dans les pas de sa mère », invitée à trois reprises dans ce château, souligne l’Élysée. Comme Élizabeth II et le prince Philip avant eux, Charles III et son épouse prendront donc place à 20 heures dans la galerie des Glaces, aux côtés de 160 autres convives, pour déguster – dans une porcelaine de Sèvres – les plats de grands noms de la gastronomie française.

Pas de foie gras pour Charles III

Car l’Élysée n’a pas fait appel à des inconnus pour ravir les papilles royales. En charge des entrées, la cheffe triplement étoilée Anne-Sophie Pic proposera du homard bleu et du tourteau de casier avec un voile d’amandes fraîches et un trait de menthe-coq, a indiqué mardi l’Élysée. À défaut de pouvoir cuisiner comme prévu des asperges – qui étaient de saison en mars, avant le report de la visite royale à cause des manifestations en France – ou du foie gras, fleuron de la gastronomie française, banni par Charles III pour « des questions éthiques ».

Une différence avec Élizabeth II qui, elle, en raffolait. Le 10 avril 1957, invitée dans les dorures du palais par le président René Coty, elle se voit proposer un « hérisson périgourdin au nid ». Cette appellation, trompeuse, désigne en réalité une boule de foie gras piquée de truffes au cœur d’une briochette.

La recette d’Anne-Sophie Pic a été « validée après des allers et retours entre Buckingham et l’Élysée », a raconté la célèbre toque de Valence au Point, précisant s’être inspirée des goûts de Louis XIV pour l’imaginer.

Pour le plat principal, Yannick Alléno a prévu une « volaille de Bresse pochée, marinée dans du champagne durant deux ou trois jours, avec une extraction de maïs rôti durant dix-sept heures ». Le tout accompagné d’un gratin de cèpes, « pour faire plaisir au roi et à la reine, qui adorent les champignons », précise-t-il à Paris Match. Un menu fait de « choses simples », selon le chef, lui aussi triplement étoilé : « Quand on fait le service pour autant de personnes, il ne faut jamais s’embarquer dans des choses trop sophistiquées, car tout le monde n’a pas les mêmes goûts », explique-t-il au Parisien.

Le maître fromager Bernard Antony, installé dans le Haut-Rhin et référence de nombreuses tables étoilées, a quant à lui sélectionné les fromages servis à sa Majesté : un comté grande garde, un pélardon mais aussi un stichelton, un bleu anglais. Une attention qui a « à la fois surpris et touché » le palais de Buckingham, confie-t-il à Paris Match.

Enfin, le pâtissier Pierre Hermé réinterprétera pour le dessert son célèbre gâteau Ispahan : un biscuit de macaron, « avec une compote de framboises cuites et crues, un sorbet de litchi à la rose et un sorbet à la framboise ».

Une table de plus de 60 mètres de long

Ce banquet cinq étoiles a nécessité quelques adaptations au château de Versailles, dont le début de la construction remonte à 400 ans. Ici, pas de grandes cuisines pouvant accueillir toutes les brigades. La galerie de pierre haute fera l’affaire, selon Paris Match, mais uniquement pour dresser les assiettes. « On n’épluchera pas les légumes à Versailles, le travail préparatoire se fera en amont pour des raisons logistiques », indique Fabrice Desvignes, chef de l’Élysée depuis 2021, en charge du dîner.

L’ambiance musicale de la soirée sera assurée par le violoniste suédois Daniel Lozakovich, âgé de 22 ans. Et pour accueillir tout ce beau monde (membres du gouvernement, patrons ou personnalités des arts), une table de plus de 60 mètres de long, selon Le Parisien et Paris Match. Pas de jaloux : ce mercredi soir, tout le monde sera à la table du roi.

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Charles III et la reine Camille ont beaucoup ri en voyant cette tourte à l’effigie du roi d’Angleterre