Visas Schengen : les pays baltes ferment le robinet pour les Russes

La Lituanie, l'Estonie et la Lettonie vont réduire drastiquement le nombre d'entrées sur leur territoire de citoyens russes. Les trois pays baltes, membres de l'Union européenne, sont parvenus à un accord ce mercredi. Il prévoit tout de même des exceptions possibles en matière humanitaire ou familiale.

"Les décisions nationales sont efficaces lorsqu'elles sont coordonnées et harmonisées. En d'autres termes, nous appliquons les mêmes règles dans tous les États. De sorte qu'une personne qui a essayé d'entrer dans un pays et a reçu un refus, ne pourrait pas conduire deux cents kilomètres vers le nord ou le sud et franchir la frontière avec succès", a estimé Gabrielius Landsbergis, ministre des affaires étrangères de Lituanie.

Lors d'une récente réunion des ministre européens des Affaires étrangères sur le même sujet, fin août, les 27 avaient décidé de suspendre un accord de longue date sur les visas avec la Russie, mais sans aller jusqu'à une interdiction d'entrée pure et simple. Une erreur pour le représentant du Danemark.

"Je pense que c'est une provocation de voir des touristes russes, par exemple, sur les plages d'Europe ou dans les cafés des capitales européennes, alors qu'ils bombardent les villes ukrainiennes, tuent des civils et commettent des crimes de guerre", a jugé Jeppe Kofod, ministre des Affaires étrangères du Danemark

Mardi la Commission européenne avait détaillé les mesures envisagées pour durcir les conditions d'octroi de visas Schengen pour les citoyens russes. Augmentation des prix, allongement des délais d'obtention... l'exécutif européen a finalement préféré être prudent sur ce dossier. Les Etats membres devraient voter ces nouvelles règles dans les jours à venir.