Virginie Despentes et son « Cher Connard » boudés par le Prix Goncourt 2022

Virginie Despentes, écrivaine française, assiste aux 'Quais du Polar' assises annuelles du roman policier le 28 mars 2015 à Lyon, France. (Photo by Robert DEYRAIL/Gamma-Rapho via Getty Images)
Robert DEYRAIL / Gamma-Rapho via Getty Images Virginie Despentes, écrivaine française, assiste aux 'Quais du Polar' assises annuelles du roman policier le 28 mars 2015 à Lyon, France. (Photo by Robert DEYRAIL/Gamma-Rapho via Getty Images)

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Virginie Despentes, écrivaine française, assiste aux 'Quais du Polar' assises annuelles du roman policier le 28 mars 2015 à Lyon, France. (Photo by Robert DEYRAIL/Gamma-Rapho via Getty Images)

LIVRES - Les jurés du Goncourt ont dévoilé ce mardi 6 septembre leur première sélection de prétendants au prestigieux prix littéraire qui mettra en lumière certains romans, discrets jusque-là, et en écartera d’autres plus remarqués. Comme c’est d’entrée le cas de Cher Connard de Virginie Despentes, pourtant événement de cette rentrée.

Ces premières délibérations sous le sceau du secret se sont tenues au terme d’un été de lecture intensive et d’échanges entre les 12 membres (neuf hommes, trois femmes). Et ont abouti à une liste des quinze auteurs et autrices.

On y trouve notamment le premier roman entre France et Japon de Muriel Barbery, Une heure de ferveur (Actes Sud), l’ouvrage Vivre vite de Brigitte Giraud (Flammarion) déjà lauréate du Prix Goncourt de la nouvelle en 2007 ou encore Les Méditerranéennes d’Emmanuel Ruben dans lequel le narrateur principal remonte son arbre généalogique sur les traces de ses ancêtres berbères juifs.

Virginie Despentes, ancienne jurée écartée

Roman star de la rentrée littéraire, vendu fin août à 65 000 exemplaires, Cher Connard de Virginie Despentes n’y figure par contre pas. L’autrice, publiée aux éditions Grasset, est pourtant une ancienne jurée du Goncourt.

Elle avait démissionné en janvier 2020, au bout de quatre ans, en expliquant que la charge était trop prenante pour pouvoir écrire aussi. Son départ illustrait combien il était difficile de rajeunir le jury.

Et si une nouvelle règle interdit désormais aux membres du jury qui « tiennent une rubrique littéraire dans un média s’abstiennent de chroniquer les ouvrages qui figurent dans la sélection aussi longtemps que ces ouvrages y figurent », cela n’avait pas empêché Pierre Assouline de faire, sur son blog, une critique mitigée du livre de Virginie Despentes, qu’il a « pris un grand plaisir à lire » mais qu’il trouve « rassurant au risque de paraître consensuel ».

Autre règle qui a changé pour cette édition 2022 : « Les ouvrages des conjoints, compagnons ou proches parents des membres du jury » sont inéligibles pour éviter les débats qui avaient suivi la révélation en 2021 de la relation entre une jurée, Camille Laurens, et un auteur, François Noudelmann.

L’an dernier, le Goncourt 2021 avait été attribué au Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr pour La plus secrète mémoire des hommes, publié aux éditions Philippe Rey. On connaîtra le 3 novembre prochain le nom de celui ou celle de ces 15 auteurs qui lui succédera.

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