Violences sexuelles du Hamas : « C’est comme s’il y avait de bonnes et de mauvaises victimes »

Une manifestation demandant la libération des otages retenus par le Hamas, le 25 février à Tel Aviv.  - Credit:DYLAN MARTINEZ / X00177 / REUTERS
Une manifestation demandant la libération des otages retenus par le Hamas, le 25 février à Tel Aviv. - Credit:DYLAN MARTINEZ / X00177 / REUTERS

Dans une étude que Le Point publie en exclusivité, Viviane Teitelbaum, députée du Mouvement réformateur en Belgique, et Sylvie Lausberg, historienne et psychanalyste, toutes deux anciennes présidentes du Conseil des femmes francophones de Belgique, analysent le traitement médiatique des violences sexuelles faites aux femmes lors des massacres du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël. Conditionnel, contextualisation, minimisation, voire justification…, le document souligne une certaine réticence à nommer correctement les faits au sein des quatre médias belges francophones que sont RTL, la RTBF, Le Soir et La Libre. Dans un entretien, elles expliquent cette « prudence » bien souvent intentionnelle.

Le Point : Quel a été le point de départ de cette étude ? Vous expliquez qu'il a fallu à peu près deux mois aux principaux médias belges pour commencer à évoquer l'ampleur des attaques commises le 7 octobre par le Hamas, notamment les violences sexuelles commises en marge des massacres, une évocation restée « timide, voire disqualifiante ».

 - Credit: ©  Nathalie Bidoul
- Credit: © Nathalie Bidoul

Viviane Teitelbaum est députée belge MR, parti libéral. © Nathalie BidoulViviane Teitelbaum : Il y a eu un réel sentiment d'impuissance. On ne voyait pas la réalité des crimes sexuels être retranscrite dans les médias, ni aucune solidarité naître des milieux féministes, militants ou politiques. On a ressenti une grande solitude, et ce silence nous a étouffés. Alors on s'est dit qu'on pouvait réagir et objectiver cela pour partir d [...] Lire la suite