Violences faites aux femmes: pour Jordan Bardella "c'est à la justice de faire son travail" et non aux partis politiques

Violences faites aux femmes: pour Jordan Bardella "c'est à la justice de faire son travail" et non aux partis politiques

Le Rassemblement national doit-il se doter d'une cellule dediée aux violences faites aux femmes et aux violences sexistes et sexuelles? Non, selon Jordan Bardella, fidèle à la ligne initiale de son parti en la matière.

"C'est à la justice de faire son travail et certainement pas aux partis politiques", a estimé sur BFMTV-RMC le patron par intérim du RN.

S'il a connaissance de cas au sein du parti, Jordan Bardella indique qu'il incitera "les victimes à porter plainte". Celui qui fait face à Louis Aliot pour obtenir la présidence de la formation d'extrême droite met en garde contre des structures internes qu'il juge "bidons".

"Si ça se passe au sein du parti, il y a une très grande probabilité pour que les membres de cette commission connaissent la victime et l’agresseur", souligne le député européen. Selon lui, il est plus facile de se confier "à des gens qui vous sont proches". Et Jordan Bardella d'ajouter une pique à l'adresse des partis de gauche qui, d'après lui", dissimulent ces affaires en interne".

"Leçons de moral"

Jordan Bardella a par ailleurs fustigé une "gauche 'faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais'".

"Ça fait des années qu'[elle] donne des leçons de moral et qu’elle se positionne comme redresseur de torts à l’égard de la terre entière. On s’aperçoit aujourd’hui qu’elle est concernée par ces affaires", a persiflé le numéro deux du parti.

Depuis quelques jours, deux personnalités de premier plan de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) sont dans la tourmente. Le député insoumis Adrien Quatennens a reconnu des gestes violents envers son épouse dont une gifle et s'est mis "en retrait" de ses fonction de coordinateur de La France insoumise ; Julien Bayou, secrétaire national des écologistes, fait face à une enquête interne après un signalement de son ex-compagne qui l'accuse de violences psychologiques.

Il s'est mis en retrait de ses fonctions de co-président du groupe des écologistes à l'Assemblée nationale.

Article original publié sur BFMTV.com