Cette violence des mineurs qu’on n’a pas voulu voir monter

Le Premier ministre Gabriel Attal a pris connaissance dès son bref passage, l’an dernier, à l’Éducation nationale, de l'ampleur du problème de la violence des mineurs.   - Credit:SYSPEO/SIPA / SIPA / SYSPEO/SIPA
Le Premier ministre Gabriel Attal a pris connaissance dès son bref passage, l’an dernier, à l’Éducation nationale, de l'ampleur du problème de la violence des mineurs. - Credit:SYSPEO/SIPA / SIPA / SYSPEO/SIPA

Le professeur d'histoire avait été tabassé par un élève fréquentant la mosquée proche du collège. Cet adolescent musulman y avait appris – ou avait cru comprendre – que parler des racines chrétiennes de la France et de l'histoire des rois et visiter églises et châteaux était interdit par le prophète. Le médecin prescrivit au professeur 15 jours d'arrêt de travail. Pour éviter une mauvaise publicité, des articles dans la presse et des questions des parents, le directeur du collège lui proposa de prendre plutôt trois mois de congé maladie… et de se taire ! Cela ne se passait pas le mois dernier dans une banlieue de grande ville, mais il y a dix-huit ans, dans une petite ville tranquille de Corrèze.

Un mois plus tôt, les professeurs d'un collège de Seine-Saint-Denis s'étaient mis en grève après que l'un d'eux eut été menacé par une bande de jeunes « On connaît ta voiture. On sait où ta femme travaille… » J'étais allée les voir dans leur collège cadenassé. « Ils, répétaient-ils, accablés de tristesse, ils… » « Mais qui, ils ? D'anciens élèves ? Des copains de vos propres élèves ? Des Français ? Des Polonais ? Des Italiens, des Espagnols, des Algériens… ? » Réplique effrayée « Ah non ! Si vous nous posez ce genre de question, on vous met dehors ! »

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J'étais restée tout l'après-midi et ç'avait été un flot de confidences effrayées. Bien sûr, je ne pouvais ni les répéter ni indiquer les noms d [...] Lire la suite