Violence des gangs en Haïti: près de 600 000 déplacés internes, une hausse de 60% en trois mois selon l’ONU

Le nombre de déplacés internes a augmenté de 60% depuis mars 2024 en Haïti en raison de l'intensification de la violence des gangs, atteignant désormais un total de près de 600 000 personnes, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Selon les données de l'OIM publiées mardi 18 juin, Haïti compte désormais 578 074 déplacés, contre 362 551 début mars, pour un total de plus de 10 millions d'habitants.

Cette augmentation est liée en grande partie au nombre important de personnes ayant fui Port-au-Prince pour se réfugier dans d'autres provinces qui n'ont pas nécessairement les ressources pour les accueillir.

L'OIM a ainsi identifié près de 95.000 personnes quittant la capitale entre le 8 mars et 9 avril, notamment pour se rendre dans la province du Grand Sud, où les déplacés représentent désormais 10% de la population.

« Aujourd'hui, ce phénomène de déplacement interne touche plus largement la province », souligne auprès de RFI Philippe Branchat, le chef de mission de l'agence des Nations unies, l’OIM, dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince. « La moitié des déplacés internes de Port-au-Prince se retrouve dans le Grand Sud », précise-t-il joint par Jelena Tomic, du service international.

L'OIM estime désormais à près de 185 000 le nombre de déplacés dans la métropole de Port-au-Prince, soit une augmentation de 15 % depuis début mars, rapporte l'Agence France-Presse.


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