A Villeurbanne, Juppé, chantre d'un «Etat fort», montre ses muscles

Alain Juppé, le 29 septembre, à Villeurbanne.

Pour son deuxième meeting régional, le candidat à la primaire a voulu s'afficher ferme face à ses rivaux, qui le moquent en candidat trop tiède.

A Laurent Wauquiez au premier rang – peu connu pour son enthousiasme juppéiste mais président par intérim du parti Les Républicains et président de la région d’étape –, il a adressé ce commentaire aigre-doux : «Nous avons un point commun, nous n’aimons pas les robinets d’eau tiède.» L’avertissement lancé par Alain Juppé, en réunion publique ce jeudi soir à Villeurbanne, près de Lyon, vaut pour tous ces concurrents qui le caricaturent en réformateur un peu mou et timoré. Y compris pour son principal rival, Nicolas Sarkozy, qui ne sera pas, lui, a-t-il promis fin août, «le candidat de l’eau tiède». Juppé ne compte pas se laisser intenter ce procès en immobilisme. En terre centriste pour son deuxième grand meeting régional de campagne, sur le thème de l’Etat, il a voulu afficher sa fermeté et montrer que lui non plus n’était pas un tendre.

«J’ai la volonté d’incarner une certaine idée de l’Etat», commence le maire de Bordeaux, qui avait déjà décliné ses propositions dans le deuxième de ses trois livres programmatiques, Pour un Etat fort. Juppé se fixe comme «priorité absolue» la lutte contre le terrorisme. «Face aux [terroristes], le fatalisme ne saurait être une politique. Les Français exigent que nous gagnions ce combat. Je veux le mener jusqu’à l’élimination de toute menace, dans le cadre de l’Etat de droit, qui permet des mesures exceptionnelles dans des circonstances exceptionnelles», prévient-il devant ses soutiens, dont l’ex-ministre de la Justice, Dominique Perben, et Arnaud Danjean, ancien de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure). Et de montrer ses muscles : «J’engagerai un combat sans merci contre ceux qui refusent les lois et les valeurs de la République, les prêcheurs de haine. Contre les dérives d’inspiration salafiste ou extrémiste, je serai inflexible.» Juppé veut notamment que les (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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