Non, ces villes ne sont pas les plus chères du monde !

Plusieurs métropoles asiatiques figurent régulièrement en tête des classements des villes les plus chères du monde, parmi lesquelles Hong Kong, Tokyo, Singapour et Osaka rivalisent avec une ville comme New York. Mais cette année, les villes japonaises sont restées absentes du top 10 du classement bi-annuel publié par The Economist Intelligence Unit, généralement considéré comme une des enquêtes les plus fiables sur le sujet, note Gearoid Reidy dans une chronique publiée par Bloomberg.

Comment l’expliquer ? Essentiellement par la faiblesse du yen, en repli de 16 % par rapport au dollar, répond le chroniqueur, spécialiste du Japon, qui y voit la première explication des “bizarreries” qu’il relève depuis des années dans ce type de classements.

“Car l’un des problèmes que pose l’utilisation de cette enquête, c’est qu’elle suppose que vous payez tout en dollars – ce que bien sûr la plupart des habitants ne font pas.”

Mais les fluctuations monétaires n’expliquent pas tout, loin de là. Ainsi une ville comme Osaka est souvent considérée comme “plus chère” que Tokyo. “Or quiconque a vécu dans ces deux villes sait que ce n’est pas vrai. Il est beaucoup plus facile de vivre avec un budget limité dans la plus grande ville du Kansai qu’à Tokyo, où les loyers sont moitié plus élevés.”

Un mode de vie réservé à un très petit nombre d’expats

Pour comprendre ces anomalies, il suffit de consulter la liste des produits qui sert de base au classement : une bouteille de vermouth, six balles de tennis, un newsmagazine international, un film couleur, du tabac à pipe, du veau, un album sur disque compact.

“Le panier type inclut également du fromage, mais pas de tofu ; des spaghettis mais pas de nouilles ; du cognac mais pas de baijiu [l’alcool de céréales chinois].”

Conçues pour permettre aux responsables des ressources humaines de calculer les packages offerts aux expatriés et aux voyageurs d’affaires, ces enquêtes prennent pour référence le mode vie d’un expatrié “parachuté” qui tient absolument à vivre à l’occidentale selon les standards les plus élevés, souligne le journaliste.

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