Une villa antique de Pompéi éclairée grâce à des tuiles photovoltaïques

Le site archéologique de Pompéi, près de Naples, est parvenu à éclairer l'une de ses villas les plus célèbres en y installant des panneaux photovoltaïques ressemblant à s'y méprendre aux tuiles traditionnelles en terre cuite.

Elles ressemblent à des tuiles normales, mais elles ne le sont pas. Ces tuiles-là contiennent des cellules solaires photovoltaïques, ce qui permet au site archéologique classé au patrimoine mondial de l'Unesco de préserver son esthétique tout en produisant de l'énergie propre pour éclairer de splendides fresques.

Pompéi comme "laboratoire réel pour le développement durable"

Bien que le projet n'en soit qu'à ses débuts, les experts estiment que ces tuiles de haute technologie pourraient un jour contribuer à rendre plus verts les centres historiques de toute la péninsule.

Elles sont "exactement les mêmes que les anciennes tuiles" romaines que l'on trouve sur les sites archéologiques et les villes du contour de la Méditerranée, se réjouit dans un entretien avec l'AFP le directeur du site de Pompéi, Gabriel Zuchtriegel.

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Mais si "Pompéi est un site unique en raison de sa taille et de sa complexité (...) j'espère que ce projet ne sera pas unique", veut croire M. Zuchtriegel, 44 ans, qui souhaite que Pompéi devienne un "laboratoire réel pour le développement durable".

Ce projet pilote permet de mettre en valeur une extraordinaire fresque murale retrouvée en 1909 sous des mètres de cendres volcaniques à la Villa des Mystères, ensevelie avec le reste de la ville lors de l'éruption du Vésuve il y a près de 2.000 ans.

Terre cuite

Le directeur du site de Pompéi, Gabriel Zuchtriegel, devant les fresques murales de la Villa des Mystères, le 15 avril 2024 (AFP - Andreas SOLARO)
Le directeur du site de Pompéi, Gabriel Zuchtriegel, devant les fresques murales de la Villa des Mystères, le 15 avril 2024 (AFP - Andreas SOLARO)

Elle représente des femmes s'adonnant au culte de Dionysos, le dieu du vin et de la fête, alors qu'elles se livrent à des rites mystérieux. Le sujet de cette fresque intrigue les chercheurs depuis longtemps, certains d'entre eux suggérant que la propriétaire de la villa était une prêtresse dont les esclaves participaient aux rites du culte.

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