VIH : l'OMS conseille aux gays des antirétroviraux préventifs

Des boîtes contenant des antirétroviraux dans une salle de consultation accueillant des patients séropositif, à Denpasar, sur l'île indonésienne de Bali, le 10 décembre 2010.

Evoquant une «explosion de l'épidémie» que le seul préservatif ne suffit pas à endiguer, l'organisation espère voit se développer cette méthode de prévention.

Quelques jours avant la conférence mondiale sur le sida qui se tiendra à Melbourne du 20 au 24 juillet, l’Organisation mondiale de la santé a recommandé, ce vendredi, dans un rapport que «les hommes ayant des relations sexuelles entre eux prennent à titre préventif des antirétroviraux». «Nous constatons une explosion de l’épidémie pour ce groupe à risque», a indiqué Gottfried Hirnschall, qui dirige le département VIH à l’OMS. «Nous demandons fortement aux hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes de considérer la prise des antirétroviraux comme une méthode supplémentaire de prévention face au VIH».

Cette prise de position est intéressante par son formalisme, mais elle se contente de reprendre les recommandations qui existent depuis plus de deux ans sur ce que l’on appelle la prévention combinée. Cette stratégie, élaborée au Congrès de Toronto en 2006, repose sur le fait que «le tout préservatif» ne suffit pas à empêcher la contamination qui reste élevée chez les gays. Plusieurs études ont montré que la prise de médicament anti VIH, avant une relation sexuelle à risque, faisait chuter très fortement la probabilité d’être contaminé. L’année dernière, les autorités américaines ont ainsi autorisé formellement la prescription du Truvada, à titre préventif. En France, une vaste enquête, baptisée Iper Gay, tente de regarder non seulement l’efficacité de ces molécules mais aussi les moyens de les rendre plus accessibles.

De fait, cette stratégie de prévention combinée part d’un constat alarmant : en moyenne, «les gays ont 19 fois plus de risque d’être contaminés par le virus que la population moyenne». A Bangkok par exemple, le sida affecte 5,7% des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes contre 1% de la population en général. «Prendre une pilule quotidienne combinant deux (...)

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