Le plus vieux morceau de tartan écossais découvert dans une tourbière des Highlands

De nouvelles recherches nous apprennent qu'un morceau de tartan trouvé dans une tourbière à Glen Affric, dans les Highlands d'Écosse, il y a une quarantaine d'années, peut être daté d'environ 1500-1600 après J.-C. De quoi en faire le plus ancien spécimen connu de véritable tartan écossais.

Un morceau de tissu à carreaux découvert au début des années 1980 dans une tourbière des Highlands vient d’être enfin daté : selon les résultats de récentes analyses commanditées par la Scottish Tartans Authority (STA), en Écosse, il aurait été fabriqué au 16e siècle, entre 1500 et 1600. Surnommé le "tartan de Glen Affric", du nom du glen (ou vallée) où il fut trouvé, situé à une quinzaine de kilomètres du Loch Ness, ce morceau de tartan était soupçonné d’être le plus vieux de l’histoire. Les chercheurs en ont dorénavant la confirmation.

Teintures naturelles

L’âge du textile fait de laine, d'une dimension de 55 x 43 centimètres environ, a pu être déterminé grâce à l’analyse des colorants et la datation au radiocarbone. Quatre couleurs ont également été révélées par la microscopie numérique à haute résolution, dont deux avec certitude : le vert, le marron, et possiblement le rouge et le jaune. Le bleu aurait été obtenu avec de l’indigo et le vert avec de la guède, deux colorants naturels. Malheureusement, les substances employées pour obtenir les autres teintes n’ont pu être identifiées, sans doute à cause d’une trop forte dégradation. C’est précisément l’utilisation de ces colorants naturels, ou plutôt l’absence de colorants artificiels ou semi-synthétiques, qui laisse entendre que le tissu est antérieur à 1750, époque à laquelle les procédés de fabrication évoluent.

Crédits : V&A Dundee/Alan Richardson Pix-AR

Peter MacDonald, le responsable de l’étude du tartan et de la collection à la STA, a expliqué que le processus d’analyse avait duré près de six mois, ajoutant que "les exemples de textiles anciens étaient rares en Écosse, le sol n'étant pas propice à leur survie". La survie de cette pièce est ainsi probablement due au fait qu'elle a été enterrée dans de la tourbe, un milieu pauvre en oxygène favorable à la conservation des matériaux organiques (et notamment des cadavres).

Un vêtement de travail

Mais à qui appartenait-il ? Impossible bien sûr de le savoir, mai[...]

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