Le vieillissement des responsables politiques américains représente une menace pour la sécurité nationale

La “démence” qui touche certains responsables politiques américains “constitue une menace pour la sécurité nationale, selon une étude inédite réalisée par un groupe de réflexion financé par le Pentagone”, que relaie The Intercept.

L’étude, publiée en avril par la division de recherche sur la sécurité nationale de la RAND Corporation, identifie les personnes ayant ou ayant eu accès à des documents classifiés qui développent la démence comme une menace pour la sécurité nationale, en invoquant la possibilité qu’elles divulguent involontairement des secrets d’État, détaille le site d’information.

“Comme les gens vivent plus longtemps et prennent leur retraite plus tard, les défis associés aux troubles cognitifs sur le lieu de travail devront être relevés”, indique le rapport. “Nos recherches limitées suggèrent que cette préoccupation est un nouvel angle mort en matière de sécurité.”

Moments d’absence

Si l’étude “ne mentionne personne en particulier”, ces conclusions sont publiées “alors que plusieurs hauts responsables américains, à qui l’on avait confié certains des renseignements les plus confidentiels du pays, ont connu des défaillances publiques, ce qui a suscité des appels à la démission et un débat sur le vieillissement des dirigeants de Washington”, contextualise The Intercept.

Les sénateurs Mitch McConnell et Dianne Feinstein notamment, “qui ont accès à des informations top secrètes”, ont récemment eu des problèmes de santé publique, rappelle l’article.

Fin août, en déplacement dans son Etat du Kentucky, le chef de la minorité républicaine, avait eu son deuxième moment d’absence devant les caméras, semblant paralysé pendant une trentaine de secondes, dans l’incapacité de répondre à une question d’un journaliste. Quant à la sénatrice démocrate de Californie, âgée de 90 ans, le “déclin” visible de ses capacités cognitives “l’a conduite à ne plus savoir comment voter et à avoir des trous de mémoire - oubliant des conversations et ne se souvenant pas d’une absence de plusieurs mois”. Mais elle et reste membre de la commission sénatoriale du renseignement, à laquelle elle siège depuis 2001.

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