Vieillir dans un monde en surchauffe, un danger qui n’épargne personne

Deux phénomènes majeurs vont se poursuivre dans les prochaines décennies. “La population mondiale va vieillir, en même temps que les vagues de chaleur liées au changement climatique augmenteront [en fréquence et en durée], résument les auteurs d’une étude publiée dans Nature Communications.

Les chercheurs, qui se sont intéressés à l’ensemble du globe, dont on connaît les disparités en matière de démographie et de vulnérabilité au dérèglement climatique, prévoient que l’exposition des personnes âgées à des températures excédant 37,5 °C, seuil de dangerosité pour la santé, va au moins doubler dans toutes les régions du monde.

Ce sont l’Europe et l’Amérique du Nord qui sont les championnes du vieillissement. Elles verront en 2050 la proportion des plus de 69 ans atteindre respectivement 25 % et 20 % de leur population. “Mais sous l’angle des chiffres absolus, l’Asie et l’Afrique connaîtront les augmentations les plus importantes, parce que leurs habitants sont bien plus nombreux, explique The Guardian. En outre, “ces continents sont aussi plus chauds et plus pauvres, ce qui les exposera à un fardeau bien plus lourd”, poursuit le journal britannique.

Les corps vieillissants ne sont pas adaptés à la chaleur extrême parce que leur capacité de thermorégulation est faible. De plus, les maladies fréquentes chez les personnes âgées, notamment cardiovasculaires, sont empirées par l’exposition à des températures élevées. Certains médicaments sont connus aussi pour entraîner une déshydratation. De quoi rendre les vagues de chaleur bien plus dangereuses pour nos aînés.

Les adultes les plus âgés qui sont isolés socialement, économiquement fragiles, qui présentent un handicap cognitif ou physique, ou encore qui vivent en institution sans climatisation efficace sont particulièrement vulnérables aux chaleurs extrêmes, détaillent les chercheurs dans Nature Communications.

Le Guardian rappelle que, lors des dernières vagues de chaleur notables, à l’été 2022 en Europe ou en 2015 en Inde et au Pakistan, “le nombre de décès avait été plus élevé chez les personnes âgées, en particulier celles affectées d’une mobilité réduite ou qui vivaient en institution avec une climatisation inadéquate”.

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