Ukraine : le bilan s’alourdit à 3 policiers morts après les affrontements devant le Parlement

En Ukraine le bilan s’est alourdi après les violents affrontements qui ont eu lieu hier devant le Parlement à Kiev : 3 policiers sont morts. 141 personnes ont été blessées, dont de nombreux membres de la Garde nationale, certains dans un état grave. Les blessés témoignent de la violence des militants qu’ils ont affrontés. Ils étaient visiblement armés et équipés. Roman Perekos, officier blessé: “Tout a commencé quand des manifestants ont commencé à battre des policiers avec des matraques en bois. Il y avait des clous sur ces matraques. Et puis j’ai entendu une grenade exploser. Mon bras saignait et ma jambe était cassée.” Une enquête pour meurtre a été ouverte, afin d’identifier les coupables de ces violences. Le chef d’un parti d’extrême droite, Svoboda, devrait être interrogé dans le cadre de cette enquête. Les précisions de notre envoyée spéciale Maria Korenyuk : “ Le bureau du procureur a lancé une procédure pénale concernant ces événements violents. 18 personnes ont été arrêtées, dont un suspect soupçonné d’avoir lancé une grenade vers les policiers. Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a souhaité un emprisonnement à vie pour cette personne.” Le président ukrainien Petro Porochenko est venu soutenir les policiers blessés. Il dénonce une manipulation politicienne, dans le cadre des élections locales d’octobre prochain. Petro Poroshenko, Président ukrainien : “Malheureusement, nous lançons un changement constitutionnel, au moment d’une campagne électorale. Et comme dans beaucoup de pays, des politiciens jouent à ce jeu, pour gagner quelques pourcentages supplémentaires, et cela n’a rien à voir avec les intérêts du pays. Parce que plus de 70% des ukrainiens sont pour le changement constitutionnel et la décentralisation.” Le calme est maintenant revenu devant le Parlement de Kiev qui a été placé sous haute protection. Le projet de loi prévoit d’accorder plus d’autonomie aux régions séparatistes, une mesure demandée par les Occidentaux dans le cadre des accords de Minsk 2.