Gracié à la dernière minute

Un iranien, condamné à mort par pendaison pour meurtre il y a 7 ans, a été pardonné au dernier moment par la famille de la victime. Selon la charia, la loi islamique, en Iran, la famille de la victime d’un homicide détient le droit de pardonner le coupable en échange du “prix du sang.” Mais c’est à la suite de plusieurs années d’une rare campagne de mobilisation que cette grâce a pu avoir lieu. La mère d’Abdollah Hosseinzadeh a retiré la corde avec son mari avant de tomber dans les bras de la mère du coupable. La scène s’est déroulée à Noor, dans le nord de l’Iran. Amnesty International estime que les condamnations à mort en Iran ont augmenté de 18 % l’an dernier. Au moins 369 exécutions ont été officiellement reconnues par les autorités en 2013. Mais selon des sources crédibles, plusieurs centaines d’autres auraient eu lieu en secret, portant le total à plus de 700. Et le genre de campagne médiatique dont a bénéficié le cas de Balal, le meurtrier d’Abdollah, est encore rare en Iran. Plus de 170 personnes, y compris au moins deux femmes, ont été exécutées depuis le début de l’année selon l’ONU.