VIDEO. Des cadavres d’araignées utilisés comme des grappins par les scientifiques

Des chercheurs ont utilisé la capacité des araignées à se refermer sur elles-mêmes pour attraper de petits objets.

Qui n’a pas déjà été déçu après avoir tenté, en vain, d’obtenir une peluche dans une fête foraine ? Et si je vous disais que vos chances seraient démultipliées si le grappin de l’attrape-peluche était remplacé par … une araignée ? Du moins pour les petites récompenses ! Les scientifiques de l'université de Rice ont exploité le corps d'araignées-loups euthanasiées pour saisir et déplacer des objets légers. Ce nouveau domaine d'utilisation d'animaux morts à des fins mécaniques se nomme la "nécrobotique", d'après l'étude publiée dans .

Le fonctionnement de l'araignée a déjà inspiré la conception de pinces robotiques à grande vitesse. Les humains s'appuient régulièrement sur les particularités du vivant, sélectionnées au cours de l'évolution, pour en transposer les principes dans l'ingénierie humaine. C'est ce qu'on appelle le "biomimétisme". On connaissait également les inventions "biohybrides" c'est-à-dire qui comportent des éléments biologique et non-biologiques. Mais "cet exemple de nécrobotique est le premier cas où des chercheurs ont délibérément utilisé des matériaux biotiques, c'est-à-dire des matériaux non vivants dérivés d'organismes autrefois vivants, pour une application en robotique," explique Faye Yap, chercheuse à l'université de Rice.

Crédit : Rice university

L'expérience est née d'un questionnement : "Pourquoi les araignées se recroquevillent-elles lorsqu'elles meurent ?" L'humain a des muscles antagonistes, par exemple le biceps et le triceps. Ils nous permettent respectivement de fléchir et d'étendre notre bras. L'araignée, elle, ne possède que les muscles fléchisseurs. Mais alors comment allonge-t-elle ses pattes ? Grâce à une sorte de pompe (appelée "prosoma") située dans son thorax, qui propulse l'hémolymphe (sang) de l'araignée dans ses pattes. La pression augmente, dépliant ainsi le membre. L'arachnide peut même gérer précisément et individuellement ce flux, au moyen de valves à l'entrée de chaque membre, lui permettant ainsi de se déplacer. Lor[...]

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