Victor Wembanyama en NBA : pour ses débuts avec les Spurs, le jeu des différences avec Tony Parker

Tony Parker (à gauche), lors du « Rookie Game » 2002 à Philadelphie / Victor Wembanyama (à droite), lors du match de pré-saison NBA Warriors-Spurs le 21 octobre 2023.
AFP / Montage Le HuffPost Tony Parker (à gauche), lors du « Rookie Game » 2002 à Philadelphie / Victor Wembanyama (à droite), lors du match de pré-saison NBA Warriors-Spurs le 21 octobre 2023.

NBA - C’est le jour-J pour Victor Wembanyama. Dans la nuit de mercredi à jeudi (3h30), son équipe des San Antonio Spurs affronte les Dallas Mavericks pour ses grands débuts en NBA. Vingt-deux ans avant lui, dans la même franchise texane, Tony Parker avait fait les siens au même âge (19 ans), prélude d’une grande carrière garnie de plusieurs titres et distinctions individuelles.

Victor Wembanyama en NBA : comment voir ses matches avec les San Antonio Spurs

En 2001, Parker n’était attendu par personne, promis au statut de remplaçant dans une des meilleures équipes de la NBA. En 2023, c’est tout l’inverse pour Wembanyama, numéro un de la draft et dont on attend qu’il révolutionne le jeu dès sa première saison, avec un statut de « franchise player ».

Parker 2001 vs Wembanyama 2023 : Le HuffPost liste les différences entre les débuts américains des deux joueurs à deux décennies d’intervalle.

• Leur dernière saison avant la NBA

Parker : Comme la majorité des Européens qui arrivent en NBA, il n’est pas passé par la NCAA, le championnat universitaire américain par lequel transite l’essentiel des joueurs draftés. En 2000-2001, « TP » évolue en France au Paris Basket Racing (un club qui n’existe plus depuis 2007). À 18 ans, il joue au poste de meneur de jeu, titulaire, pour une quinzaine de points par match. Son équipe sera éliminée au 1er tour des play-offs par l’Asvel. Avant le début de cette dernière saison française, courant 2000, il participe aussi au Nike Hoop Summit (un événement annuel où les meilleurs jeunes américains affrontent les meilleurs espoirs du reste du monde) devant les « scouts » de toutes les franchises NBA. Tony Parker se fait un nom outre-Atlantique, en compilant 20 points, 7 passes décisives et 2 rebonds.

Wembanyama : Il existe beaucoup de similarités avec Parker sur sa saison pré-NBA. Victor Wembanyama évolue lui aussi dans un club francilien, le Metropolitans 92 (Boulogne-Levallois), avec lequel il va jusqu’en finale du championnat, s’inclinant face à Monaco. Avec près de 22 points par match, il truste les distinctions individuelles : meilleur joueur, espoir et défenseur. En début de saison, même s’il est déjà suivi par de nombreuses franchises NBA, il se fait lui aussi « connaître » aux États-Unis en disputant deux rencontres amicales avec son club des Mets 92 face au NBA G League Ignite, une équipe de développement évoluant dans une ligue mineure gérée par la NBA. Avec 37 et 36 points, on ne voit que lui sur le terrain et des stars NBA dont LeBron James font alors l’éloge du prodige français.

• Leur position à la draft

Parker : Lors de la draft 2001, il ne sait pas du tout s’il va être choisi par une franchise parmi les 58 joueurs qui auront cette chance. Finalement, Tony Parker voit son nom cité à la toute fin du premier tour, en 28e position. Il a alors la chance d’atterrir dans l’une des meilleures franchises du moment, les San Antonio Spurs, qui ont été champions NBA en 1999 et sortent d’une finale de conférence perdue en 2001.

Wembanyama : Sa position ne faisait guère de doute depuis des mois, avant le 22 juin 2023 : premier, et de loin. Un mois avant, lors de la loterie attribuant la place de numéro 1 à choisir pour les plus mauvaises franchises de la saison dernière, celle-ci était revenue aux San Antonio Spurs, pour le plus grand bonheur des fans qui n’ont que le basket comme sport majeur pour vibrer dans la ville texane.

• La valeur des Spurs à leur arrivée

Parker : À l’automne 2001, il débarque dans une équipe qui a décroché le premier titre de champion de son histoire deux ans auparavant. Parmi ses coéquipiers, figure alors la crème du championnat dans la raquette : Tim Duncan (2,11 m), premier choix de la draft 1997 qui va devenir l’un des meilleurs ailiers forts de l’histoire de la ligue, et David Robinson, pivot légendaire de la franchise texane, haut de ses 2,16 m. Le tout coaché par Gregg Popovich, réputé pour être très dur avec ses joueurs.

Wembanyama : Comme tout choix numéro 1 de draft, il arrive dans une des pires équipes de la ligue, qui a « tanké » (essayer de perdre le plus de matches) la saison précédente pour avoir le plus de chances d’obtenir le tant convoité meilleur choix de draft. Résultat, ses coéquipiers sont d’illustres inconnus du grand public : Jeremy Sochuan, Jakob Poeltl, Devin Vassell et Keldon Johnson devraient ainsi compléter avec lui le cinq majeur. Pour ces Spurs qui ne jouent plus les playoffs depuis la saison 2018-2019, les atteindre dès avril 2024 serait un petit miracle. Pourquoi pas, après tout, tant Wembanyama semble promis à chambouler rapidement la ligue, et que sur le banc on retrouve encore l’inamovible Gregg Popovich, 74 ans, pour sans doute sa dernière saison avant la retraite.

• Quels débuts sous le maillot des Spurs ?

Parker : Son histoire avec les Spurs débute bien plus tôt que prévu. Promis au banc de touche dans un rôle de meneur de jeu remplaçant, derrière Antonio Daniels, Parker s’impose dès le 5e match de la saison dans le cinq majeur. Le 6 novembre 2001, il inscrit ainsi 12 points en 32 minutes face au Magic d’Orlando. À 19 ans, il devient le plus jeune meneur de jeu titulaire de l’histoire de la NBA. Pour son année rookie, il dispute 77 rencontres pour 9 points de moyenne. Les Spurs se feront éliminer en demi-finale de conférence par les Lakers. Mais dès la saison suivante, il remporte le premier de ses quatre titres (2003, 2005, 2007 et 2014).

Wembanyama : Il fera ses débuts officiels face aux Dallas Mavericks dans la nuit de mercredi à jeudi. Mais « Wemby » a déjà donné le ton lors de la pré-saison, ces matches amicaux pour roder les équipes. Durant le mois d’octobre, il a ainsi disputé quatre rencontres avec les Spurs, signant 20, 23, 15 puis 19 points. « Wemby » a donc déjà montré qu’il était à l’heure au niveau de ses statistiques, assurant même le show avec plusieurs actions spectaculaires dont il a le secret. Reste maintenant à confirmer lors de la saison régulière, sur la durée, et pendant laquelle les rencontres seront plus physiques et intenses.

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