Venezuela, Pérou, Paraguay-Brésil, Hollywood : les informations de la nuit

Venezuela : Maduro ordonne la délivrance de licences d’exploitation des ressources de l’Essequibo. Le président vénézuélien a ordonné mardi au géant public pétrolier PDVSA d’accorder des licences d’exploitation des ressources de la région de l’Essequibo, riche en pétrole et objet d’un litige avec le Guyana voisin. Il a également présenté à la télévision la nouvelle carte officielle du pays avec le nouveau territoire incorporé. Auparavant, il avait envoyé un contingent militaire à la frontière atlantique du Venezuela, tout près des limites de la zone revendiquée. Plus de 10,4 millions d’électeurs vénézuéliens – un taux de participation “très faible”, insiste El País – ont participé à un référendum consultatif dimanche, se disant favorables à plus de 95 % pour l’intégration dans leur pays de l’Essequibo. De son côté le président guyanais Mohamed Irfaan a déclaré être “très préoccupé par le fait que le président Maduro et le gouvernement du Venezuela utilisent leur politique intérieure pour créer l’instabilité dans la région, la peur et la terreur dans les pays voisins”. Dans une allocution exceptionnelle à la nation, il a ajouté qu’il s’agissait d’« une menace directe » pour son pays.

Pérou : la Cour constitutionnelle ordonne la libération immédiate de l’ancien président Fujimori. Âgé de 85 ans, il avait été condamné en 2009 à 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité, jugé coupable de la mort de 25 personnes dans deux massacres perpétrés par un commando de l’armée dans le cadre de la lutte contre la guérilla maoïste en 1991 et 1992, rappelle le quotidien péruvien La República. M. Fujimori, qui souffre de nombreux problèmes de santé, avait bénéficié en 2017 d’une grâce humanitaire de la part du président de l’époque, Pedro Pablo Kuczynski. Mais celle-ci avait été révoquée en 2018 par la Cour suprême. À l’issue d’un appel, la Cour constitutionnelle avait déjà ordonné en mars 2022 sa libération, avant que la Cour interaméricaine des droits de l’homme, basée au Costa Rica, n’ordonne à l’État péruvien de “s’abstenir d’exécuter” cette décision. L’ordonnance de ce jour ne peut donner lieu à aucun appel et devrait donc, selon l’avocat de l’ancien président, aboutir à sa libération dans la semaine.

[...] Lire la suite sur Courrier international