Une vendeuse de matelas virée pour avoir fait l'amour sur un lit d'exposition
Éconduit, l'ancien amant de l'employée a décidé d'envoyer des photos et témoignages compromettants au responsable du Roi du Matelas, à Boulogne-sur-Mer.
"N'hésitez pas à acheter le matelas Darwin. Je l'ai testé une bonne dizaine de fois avec la vendeuse du magasin (...) Le matelas en question a morflé". Par ces mots évocateurs, rapportés par l'Informé, l'ancien amant d'une vendeuse a voulu se venger. Il a détaillé avec précision les ébats qu'il aurait eus avec elle en 2017, dans un mail au responsable de l'enseigne du Roi du Matelas, à Boulogne-sur-Mer.
Relations sexuelles multiples sur les matelas d'exposition, photo dénudée de la vendeuse, commentaire sur la plateforme d'avis du magasin... L'homme a multiplié les anecdotes et les "preuves" publiques. Une situation bien inconfortable pour la vendeuse en question, qui n'a tout d'abord pas nié les faits.
Une plainte pour harcèlement et menaces de mort
Celle-ci a été virée deux semaines plus tard pour faute grave, et a finalement contesté les faits reprochés devant un tribunal. Elle a aussi déposé plainte pour "harcèlement" et "menaces de mort" contre son ancien amant, qui n'est autre qu'un ancien employé de l'enseigne, licencié en 2013. En juin 2021, la cour d'appel estimait que son licenciement pour faute grave était "dépourvu de cause réelle et sérieuse".
Mais le 14 juin 2023, cette décision a été cassée par la Cour de cassation qui a considéré que la Cour d'appel avait manqué d'impartialité en accusant le patron de « complicité » par sa complaisance supposée à l'égard du harceleur. https://t.co/6F6z3ZvWH8
— Curiosités Juridiques (@CJuridiques) August 22, 2023
Mais la Cour de cassation en a finalement décidé autrement et vient de casser en juin 2023 cet arrêt, pour "l'emploi de termes incompatibles avec l'exigence d'impartialité": l'affaire est donc finalement renvoyée en appel.
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