"Vaste chantier" à venir : Pap Ndiaye favorable à une notation plus sévère de l'orthographe pour le bac

Évoquant ce dimanche des copies du baccalauréat souvent truffées de fautes, Pap Ndiaye dit souhaiter "l'introduction de critères formels dans les épreuves à propos du niveau de français".

Le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, s'est dit favorable ce dimanche à une prise en compte des fautes de français dans la notation des copies du bac dans les années à venir, promettant un "vaste chantier" dans ce domaine.

Evoquant des copies du baccalauréat souvent truffées de fautes, il souhaite "l'introduction de critères formels dans les épreuves à propos du niveau de français" lors d'une interview sur Radio J.

"À partir d'un certain niveau de langue trop problématique", quelle que soit la qualité de la copie, celle-ci ne pourrait ainsi ne pas dépasser une certaine note. Concrètement, il s'agirait de "points en moins si on fait des fautes de français".

"Mais ça n'est possible que si on a travaillé à ce que les élèves ne fassent plus de fautes", a dit Pap Ndiaye, annonçant un "immense chantier qui va de l'école primaire jusqu'au bac pour qu'ils écrivent correctement". Autre chantier: "La reconquête du mois de juin", la réforme du bac ayant réduit le troisième trimestre à "peau de chagrin".

"Il faut faire en sorte que les élèves de terminale travaillent comme il se doit jusqu'au mois de juin", a-t-il ajouté.

"Nous travaillons sur plusieurs hypothèses: la question du décalage des épreuves de spécialité, la modification des coefficients (...) J'annoncerai la décision dans quelques semaines".

Modification du calendrier scolaire

Le gouvernement réfléchit en parallèle à une modification du calendrier scolaire, avec une éventuelle réduction des vacances et un allongement des journées pour les élèves.

Une question qui demande "beaucoup de travail", a reconnu le ministre de l'Education nationale, visant des changements d'ici à la fin du quinquennat.

Interrogé, par ailleurs, sur la montée en puissance du groupe Bolloré dans le secteur des manuels scolaires, le ministre a reconnu qu'il s'agissait d'une "situation préoccupante car nous avons intérêt, pour ce qui concerne les manuels scolaires, à la plus grande diversité possible".

Le milliardaire, qui pensait, en lançant une OPA sur Lagardère, créer un géant de l'édition, a dû modérer ses prétentions. La Commission de Bruxelles l'a contraint à céder Editis, puis à revoir les modalités de la cession.

"Avec Bolloré à la tête d'Hachette et compte tenu des interventions très musclées de son groupe et de son dirigeant dans les affaires des médias qu'il contrôle, il y a de quoi être préoccupé", a estimé le ministre de l'Education nationale, jugeant par exemple que CNews, chaîne de télévision de l'empire Bolloré, était devenue "clairement d'extrême droite".

Article original publié sur BFMTV.com

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