Variole du singe : le pic de contaminations est passé, selon le ministère de la Santé

3D art of the monkeypox orthopoxvirus as seen under the microscope and showing the virus structures in great detail simulating a diseased person, it's from the same family as the smallpox and can be transmitted human to human
Joao Paulo Burini / Getty Images 3D art of the monkeypox orthopoxvirus as seen under the microscope and showing the virus structures in great detail simulating a diseased person, it's from the same family as the smallpox and can be transmitted human to human

Joao Paulo Burini / Getty Images

Le virus de la variole du singe représenté en 3D.

SANTÉ - La lumière au bout du tunnel ? « Les données suggèrent qu’on a passé le pic de contaminations » à la variole du singe (ou « monkeypox » en anglais), a indiqué le ministère de la Santé mardi 30 août. Il reste toutefois « très prudents ».

« La prévention globale permet pour la première fois une baisse de l’incidence », s’est réjoui Jérôme Salomon, Directeur général de la Santé. Ses propos faisaient écho à ceux de l’Organisation mondiale de la santé qui a jugé peu avant « encourageants » les signes de ralentissement de l’épidémie de la variole du singe en Europe.

Si les modélisations scientifiques vont dans le sens d’une poursuite de la diminution du nombre de nouveaux cas, nous « devons tout faire pour réduire encore l’impact de l’épidémie », a-t-il préconisé.

Dans les 53 pays de la direction Europe de l’OMS, qui compte la Russie et des pays d’Asie centrale, plus de 22.000 cas ont été enregistrés dans 43 pays, représentant plus d’un tiers du nombre mondial d’infections. La semaine dernière, l’OMS avait rapporté une réduction de 21% des nouveaux cas dans le monde après quatre semaines consécutives d’augmentation.

3500 cas confirmés en France

C’est pourquoi la vaccination contre la variole du singe sera maintenue en France pendant encore plusieurs mois, en 2022 et probablement début 2023, a indiqué mardi le ministère de la Santé, se félicitant d’une mobilisation qui « commence à porter ses fruits ».

En France, le dernier bilan fait état de 3.547 cas confirmés. En nombre de cas, le pays se situe au quatrième rang européen, mais il arrive au septième rang si on rapporte ces cas à la population, a détaillé Laëtitia Huiart, Directrice scientifique de Santé publique France. Quelque 1% des personnes malades ont dû être hospitalisées, un chiffre « stable ».

En France, 220 centres de vaccination ont permis d’administrer à ce jour 70.000 doses de vaccins. « D’ici la fin de la semaine, on aura dépassé les 140.000 doses livrées sur le terrain », a détaillé Jérôme Salomon. « Cette offre vaccinale doit être maintenue pendant plusieurs mois : certainement en 2022 et début 2023 », a-t-il aussi affirmé.

Vaccination et prévention, les clés pour combattre la propagation

L’expérimentation d’une vaccination dans cinq pharmacies de trois régions, lancée début août, est « positive » mais il reste des « difficultés organisationnelles et logistiques, avec des enjeux de froid, de conservation » des doses de vaccin, a-t-il aussi indiqué. Si on peut « prôner un élargissement pragmatique » de l’initiative en fonction des besoins, elle n’a pas vocation a être généralisée.

La vaccination ne peut de toute façon suffire à elle seule à endiguer l’épidémie, a rappelé le Pr Jérôme Salomon, insistant sur l’importance de la prévention et des comportements individuels et collectifs.

Le ministre de la Santé, François Braun, réunira le 13 septembre « toutes les parties prenantes, les associations notamment », comme il l’avait fait début août, pour faire un point sur l’épidémie, annonce-t-il dans un entretien au Quotidien du médecin à paraître vendredi.

À voir également aussi sur le Huffpost : Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète 

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