Var: une villa familiale squattée depuis 7 mois par des demandeurs d'asile

Squat (Photo d'illustration) - Pixabay
Squat (Photo d'illustration) - Pixabay

Deux Varois ont décidé d'organiser une manifestation pacifique samedi afin d'alerter l'opinion et les autorités sur leur sort, alors que leur villa familiale est illégalement occupée par des squatteurs depuis maintenant sept mois, comme le rapporte le journal Var-Matin.

Jean-Philippe et Marie-Françoise Victor ont hérité à la mort de leur mère de la demeure, située aux Arcs-sur-Argens, dans le Var, fin 2019. Mais depuis le mois de septembre 2020, la bâtisse est occupée par plusieurs familles de demandeurs d'asile venus d'Europe de l'Est. Des voisins rapportent avoir vu deux femmes et leurs enfants casser le portail et la porte d'entrée afin de prendre possession des lieux.

Les pouvoirs publics interpellés

Bien qu'une demande d'expulsion immédiate ait été ordonnée il y a six mois, la sous-préfecture de Draguignan refuse toujours d'appliquer la décision. Au journal local, le sous-préfet Éric de Wispelaere explique qu'il n'est, en effet, pas possible d'avoir recours à "la force publique avant la fin de la trêve hivernale", qui a, cette année, été repoussée au 31 mai en raison de la pandémie.

Chaque mois, les héritiers et propriétaires de la villa doivent donc régler les factures des squatteurs, en plus des 8000 euros dépensés en frais de justice, selon les informations de la chaîne CNews.

Manifestation samedi

Depuis la fin d'année 2020, Jean-Philippe et Marie-Françoise Victor ont tenté à plusieurs reprises d'interpeller les pouvoirs publics, en vain. Ils affirment n'avoir eu aucune réponse, ni du député de leur circonscription, ni des ministres de l'Intérieur et de la Justice, et encore moins du chef de l'État. Par ailleurs, une pétition lancée en ligne a, elle, récolté plus d'un millier de signatures.

Selon les propriétaires des lieux, la manifestation prévue samedi aux Arcs-sur-Argens est une "manifestation de désespoir, apolitique et qui s’effectuera dans le respect des règles sanitaires".

Article original publié sur BFMTV.com