Un vaccin contre la polyarthrite rhumatoïde ? La chronique du Docteur Gérald Kierzek

Comprendre la pathologie

Cette maladie inflammatoire chronique, d'origine auto-immune, affecte les articulations, pouvant entraîner leur destruction, à long terme, provoquant douleurs, raideurs et gonflements. Elle se manifeste généralement par une douleur articulaire symétrique, touchant souvent les petites articulations des mains et des pieds. La raideur matinale, la fatigue et la présence de nodules sous la peau sont aussi des signes courants. Les femmes sont plus fréquemment touchées, et la maladie peut se déclencher à tout âge. Anti-inflammatoires, corticostéroïdes et immunosuppresseurs sont prescrits pour soulager la douleur, réduire l'inflammation et ralentir la progression de la maladie. D'autres thérapies plus ciblées (anti-TNF-alpha, anti-IL-6, anti-CD20, anti-JAK…) visent, quant à elles, à réguler les défenses immunitaires des patients, mais sont associées à un risque d'infection. Le vaccin testé utilise l'une d'entre elles, l'abatacept, un médicament anti-rhumatismal recommandé dans la stratégie thérapeutique.

Soulager la douleur

Son objectif est de prévenir l'apparition de la maladie. Pour leur étude, les chercheurs ont inclus 213 patients présentant un risque élevé de développer une polyarthrite rhumatoïde. Ils ont été répartis au hasard pour recevoir, pendant 12 mois, le « vaccin » composé de 125 mg d'abatacept par injection sous-cutanée hebdomadaire, ou un placebo. Au bout d'un an, la proportion de participants sans polyarthrite était de 92,8 % dans le groupe vacciné, contre 69,2 % dans le groupe placebo. Dans tous les cas, les personnes ayant reçu le vaccin ont connu une amélioration de leur qualité de vie, avec une diminution des douleurs articulaires. Le médicament serait donc capable de prévenir l'apparition d'une polyarthrite, mais son effet disparaît à l'arrêt des injections. Un argument de plus pour traiter la pathologie dès les premiers symptômes, en attendant un vrai traitement préventif.

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