Un "vaccin" contre les infections urinaires : révolution ou nouvelle option ?

Le spray sublingual Uromune pourrait protéger certaines femmes des récidives de cystites bactériennes, suggèrent de nouveaux résultats. Si elle n'est pas forcément révolutionnaire, cette nouvelle option serait utile, avancent deux urologues, déplorant son absence du marché français malgré sa disponibilité dans de nombreux autres pays européens.

Envie fréquente et urgente d'uriner, sensation de brûlure, sang ou pus dans les urines, les infections urinaires sont source de souffrance pour 50% des femmes au moins une fois dans leur vie. Si des traitements existent, pour les 20 à 30% d'entre elles qui en souffrent à répétition malgré les options existantes, un traitement préventif est à l'étude.

Le "vaccin" Uromune, qui se prend sous forme de spray sous la langue, a présenté des premiers résultats prometteurs sur le long terme aux congrès des sociétés européenne et américaine d'urologie (EAU et AUA) 2024. "Ce n'est pas un traitement révolutionnaire, mais nous avons besoin de plus d'options thérapeutiques", analyse le Pr Franck Bruyère, chirurgien urologue au CHU de Tours. Or, à l'instar des autres vaccins plus anciens basés sur le même principe, Uromune n'est pas près d'être disponible en France, bien qu'il le soit dans 26 autres pays européens.

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Derrière une apparente infection urinaire peuvent se cacher d'autres maladies

Les cystites bactériennes aigües qui se manifestent plus de trois fois sur la même année ou plus de deux fois en six mois sont dites "récidivantes" et une consultation ainsi qu'un traitement sont alors de mise. "L'antibiothérapie et la vaccination sont globalement les deux traitements qui ont montré une efficacité significative pour diminuer le nombre de récidives de la cystite bactérienne aigüe récidivante", résume le Dr Maxime Vallée, urologue au CHU de Poitiers, spécialiste des infections urinaires et responsable du Comité d’Infectiologie de l’Association Française d’Urologie. D'autres mesures peuvent également aider, comme la canneberge, le D-Mannose ou tout simplement boire beaucoup d'eau, cite Franck Bruyère.

Mais avant d'en arriver aux traitements, le médecin vérifie que le diagnostic est le bon. "Plus d'une patiente sur deux qui vient me consulter pour des cystites récidivantes souffre d'autre chose !", révèle l'urologue. Un cons[...]

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