Pour les vacances au ski, la sobriété sera aussi de mise dans les stations

Des skieurs utilisent une remontée mécanique dans les montagnes de la station de ski de Serre-Chevalier, dans l’est de la France, le 3 février 2022.
LOIC VENANCE / AFP Des skieurs utilisent une remontée mécanique dans les montagnes de la station de ski de Serre-Chevalier, dans l’est de la France, le 3 février 2022.

ÉNERGIE - Les vacances d’hiver s’annoncent moins enneigées que prévu. Remontées mécaniques plus lentes, piscines plus fraîches, salle de restaurant à 19 degrés : cet hiver, les vacanciers aussi seront concernés par le plan de sobriété énergétique présenté ce jeudi 6 octobre par le gouvernement.

« On va proposer d’adapter la vitesse des remontées mécaniques en fonction de la fréquentation », a annoncé Alexandre Meulin, président des domaines skiables, lors de la présentation du plan sobriété énergétique par le gouvernement. « À 9 h 00, il y a tous les cours qui partent : pendant un quart d’heure, vingt minutes, on va être à pleine vitesse », a-t-il détaillé, « dès qu’on aura évacué la file d’attente, on va retomber à 4 m/seconde ; 20 % moins vite, c’est 20 % de consommation en moins ».

Les professionnels des domaines skiables ont aussi annoncé vouloir produire moins de neige artificielle, deuxième poste de consommation électrique (25 %), sans donner plus de détails.

Après sa journée de ski, le vacancier qui rentrera à l’hôtel sera invité à régler la température de sa chambre à 19 degrés, la même qu’il retrouvera dans les cafés et restaurants. S’il désire faire un plongeon dans la piscine de l’établissement, la température aura été baissée d’un degré.

Service plus que minium pour les (petits) parcs d’attractions

Quant aux 600 000 curistes annuels, ils devront aussi faire avec un degré de moins lors des soins et seront invités à économiser serviettes et draps de bain.

Attention aussi avant de réserver son prochain séjour : « nous fonctionnons huit à neuf mois en moyenne dans l’année et nous pensons que nous pouvons avancer la date de fermeture d’une semaine dans la plupart de stations thermales et retarder de la même façon la date d’ouverture, de sorte à gagner une ou deux semaines sur des périodes très énergivores », a expliqué Claude-Eugène Bouvier du conseil national des établissements thermaux.

Quant aux parcs d’attractions, « et bien écoutez, on va tout éteindre, voilà », a déclaré avec le sourire Sophie Huberson, du syndicat national des espaces de loisirs, d’attraction et culturels (SNELAC). « 96 % de nos entreprises sont fermées d’octobre à avril, donc ce n’est pas nous qui allons peser à court terme dans la balance », a-t-elle expliqué.

Si le SNELAC compte parmi ses membres des entreprises comme Disneyland, le Futuroscope ou Vulcania, « 92 % ont moins de dix salariés », a souligné Mme Huberson. Pour ces derniers, le SNELAC a créé un « label RSE qui labellise pour pas cher ». « Le problème de la labellisation, c’est que c’est cher », a-t-elle dit estimant qu’il s’agit là d’une « politique de petits pas ».

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