« Tout va bien » sur Disney+ illustre les répercussions de la maladie d’un enfant dans une famille

Sara Giraudeau et Virginie Efira, ici dans « Tout va bien », une série Disney+ créée par Camille de Castelnau.
Disney+ Sara Giraudeau et Virginie Efira, ici dans « Tout va bien », une série Disney+ créée par Camille de Castelnau.

SÉRIES TÉLÉ - Bien loin de sa légère et très amusante comédie romantique avec Camélia Jordana Irrésistible, Disney + signe, ce mercredi 15 novembre, son premier drame à la française, avec l’arrivée sur la plateforme de Tout va bien. Une histoire de famille poignante, mais non moins lumineuse, mêlant notamment Virginie Efira, Nicole Garcia et Sara Giraudeau.

Dans Tout va bien, série en huit épisodes (possiblement renouvelée pour une deuxième saison, nous dit-on), l’actrice révélée dans le Bureau des légendes est Marion, maman de deux enfants, dont une fillette prénommée Rose. Cette dernière n’a même pas 10 ans qu’elle est déjà atteinte d’une grave leucémie.

Chez les Vasseur, chacun réagit à sa manière à cette nouvelle. Dans le déni, la mère de Rose book des billets d’avion pour la Guadeloupe, pensant déjà pouvoir bientôt repartir en vacances. La sœur de Marion, Claire (Virginie Efira), ne pense, elle, plus qu’à ça. Leur frère Vincent (Aliocha Schneider) est fuyant. Pas question, pour lui, de mettre un pied à l’hôpital. Les croyances de la grand-mère Anne (Nicole Garcia), véritable gourou du développement personnel, volent en éclats, tandis que le grand-père Pascal (Bernard Le Coq) reste dans son monde.

Découvrez ci-dessous la bande-annonce :

Dans cette famille, les uns mentent aux autres. Marion à Claire, au sujet de son amant. Claire à son mari, pour une maudite lettre qu’elle doit écrire au juge. Et Vincent à ses deux sœurs pour ne pas leur rendre service. Quant à Anne, longtemps persuadée qu’il suffit d’y croire pour que la vie soit belle, c’est à elle-même qu’elle se ment.

« Ce sont des personnages très attaqués par l’épreuve qu’ils traversent. Ils essayent de cacher leur propre douleur », nous explique la réalisatrice de la série Camille de Castelnau, avant de citer des mots tenus par la psychologue de l’hôpital : « Quand un enfant est malade, c’est toute la famille qui est malade.  Et ça c’est vrai », nous confirme la show-runneuse.

Tout va bien, une histoire personnelle

Tout va bien s’inspire de la leucémie qu’a eue sa nièce, en 2018, et plus précisément de l’impact de la maladie de sa nièce sur elle. « Une épreuve singulière, mais pas si rare », nous dit-elle. Les leucémies sont les cancers pédiatriques les plus fréquents, d’après la Fondation pour la recherche sur le cancer. On en dénombre 400 à 500 nouveaux cas par an en France, selon l’ARCAGY.

Pour les besoins de sa série, Camille de Castelnau n’a pas changé la structure de sa famille, mais a mis un peu d’elle dans chacun de ses membres. Comme Claire, elle a peur de l’avion. Comme Pascal, le grand-père, elle a cherché à donner un sens à cette tragédie, mais n’en a pas trouvé.

À l’image de chacun d’eux, elle a été profondément marquée : « C’est l’une des pires épreuves de la vie, selon moi. Au point où la vie changement complètement. Elle la rend plus difficile, même dans les à-côtés. »

Les galères du quotidien ne sont pas relativisées ni diminuées, mais augmentées. « Le chauffe-eau qui lâche, c’est deux fois plus grave dans ce contexte-là. Parce que t’as besoin de ta douche chaude, que t’as pas le temps d’être chez toi pour faire un devis ou d’accueillir le réparateur », se souvient-elle. La maladie a un effet abrasif sur l’entourage. On devient fatigué, stressé. Le seuil de tolérance vis-à-vis du reste diminue petit à petit.

À chacun sa défense face à la maladie

Ça ne s’arrête pas là : « pas mal d’emmerdes sont provoquées par la maladie », d’après Camille de Castelnau, qui parle d’un effet boule de neige. À l’écran, on le voit quand Claire oublie la fille de son partenaire, qu’elle avait laissée dormir dans la voiture pour foncer acheter le dernier exemplaire du doudou préféré de sa nièce. Celui-ci avait malencontreusement été détruit par un lavage antibactérien avant son entrée à l’hôpital.

Et pendant ce temps, le monde continue. « Il y a une collision », continue la scénariste. Comme lorsque Marion aperçoit la psy rire avec ses collègues à la cafétéria de l’hôpital. « Elle se demande comment elle peut, un jour, l’accompagner dans son épreuve, puis le lendemain être dans la vie comme si de rien n’était. Elle se sent tellement en dehors de la vie », observe Camille de Castelnau.

Elle comprend l’agacement de Marion. Comme elle comprend la colère de Claire, lorsque tout le monde vient voir une dernière fois sa nièce, au plus mal dans son lit d’hôpital : « Venir faire ses adieux à la personne mourante est un grand rituel de l’humanité. Ça a du sens de le faire, mais je trouve que ce sont des moments indicibles, inracontables et de grande terreur. » Mais contre l’horreur de la situation et face à la tragédie, à chacun sa défense.

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