"Véritable baron de la drogue": qui est le trafiquant très recherché interpellé la semaine dernière à Paris?

Il était l'un des trafiquants de drogue français les plus recherchés. Mouez K. a été interpellé par les enquêteurs de l'Office anti-stupéfiants (Ofast) ce lundi 20 novembre dans le 17e arrondissement de Paris, alors qu'il sortait d'un salon de massage.

Cet homme de 44 ans, originaire de Sevran (Seine-Saint-Denis), est considéré comme l'une des cibles prioritaires de l'Ofast. Il est issu d'une fratrie connue pour son implication dans le trafic de drogue. Une source proche de l'enquête parle d'ailleurs de "gens ultra violents, qui n'hésitent pas à tuer quand on essaie de leur prendre des parts de marché".

Son frère en cavale à Dubaï

Son frère Ouicem K. est un trafiquant de drogue notoire qui avait mis la main sur le trafic dans la cité basse à Sevran. Il avait été interpellé en 2009 après plusieurs années de cavale.

Il a été condamné à dix ans de prison mais est en cavale depuis et est installé à Dubaï, aux Émirats arabes unis, et reste recherché par les autorités françaises notamment pour meurtre sur fond de trafic de drogue.

"Un véritable baron de la drogue"

En son absence, les enquêteurs soupçonnent son frère Mouez K. d'assurer la logistique du trafic de drogue. "C'est réellement un donneur d'ordre, un véritable baron de la drogue", explique une source policière, sur la base des nombreuses heures d'écoute analysées par les enquêteurs de l'OFAST Versailles, avec le soutien de leurs collègues de Nanterre.

L'homme interpellé le 20 novembre vit dans des appartements meublés qui ne sont pas à son nom. "Il ne déballe pas ses affaires, il a trois sacs, une valise et est prêt à prendre la fuite en 10 minutes", poursuit cette source.

Au total, six personnes ont été interpellées dans cette affaire, dont Mouez K., et toutes sont des proches du trafiquant, notamment les femmes des trafiquants, un logisticien et une nourrice. Ils ont tous été mis en examen, même s'ils ont nié être impliqués dans le trafic. Sur ces six personnes, quatre ont été remises en liberté sous contrôle judiciaire.

Article original publié sur BFMTV.com