La vérité sur les terribles conditions de vie des forçats du bagne de Guyane

Le 8 août 1953. Le navire San Mateo quitte la Guyane avec à son bord 58 condamnés qui n'ont pas fini leur peine et 30 libérés. Il s’agit des derniers bagnards de France. Leur retour en métropole marque la fin de l’"usine à malheur", décrite par le journaliste Albert Londres et née un siècle plus tôt. Dès 1852, Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, commence en effet à faire vider les bagnes portuaires de Brest, Rochefort et Toulon, qui regroupent alors ce que la France compte de voleurs, de contrebandiers, de vagabonds, d’escrocs, de militaires déserteurs ou insubordonnés, mais aussi d’assassins et de meurtriers. Sa volonté ? Éloigner ces dangereux individus du territoire tout en colonisant et en exploitant la Guyane, accessible en bateau en moins de trois semaines et où la main-d’œuvre fait défaut depuis l’abolition de l’esclavage. Un système que l’on pense à l’époque vertueux : bâtissant la colonie de leurs mains, les forçats doivent trouver le chemin de la rédemption puis devenir de parfaits colons. La réalité s’est révélée bien plus cruelle.

L'administration pénitentiaire distingue trois "catégories" de bagnards, selon la nature de leur peine. Au départ, les "transportés" sont envoyés pour des crimes de droit commun : assassinat, vol avec violence, viol… ; ils sont astreints aux travaux forcés et parqués dans différents camps sur le territoire guyanais. À compter de 1885, ils sont rejoints par les "relégués", de petits délinquants ou récidivistes coupables de vols, (...)

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