Un Irakien réfugié en France soupçonné d'être un cadre de Daech

Un irakien réfugié en France et soupçonné d'avoir été un cadre de Daech a été mis en examen le 9 mars 2018 et écroué, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Paris, qui a confirmé une information de la chaîne de télévision TF1. /Photo d'archives/REUTERS/Régis Duvignau

PARIS (Reuters) - Un irakien réfugié en France et soupçonné d'avoir été un cadre de Daech a été mis en examen le 9 mars 2018 et écroué, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Paris, qui a confirmé une information de la chaîne de télévision TF1.

Identifié sous le nom de Ahmed H. et âgé de 33 ans, selon TF1, il a notamment été mis en examen pour crimes de guerre par atteinte à la vie, par traitements inhumains et dégradants et par usage de moyens et de méthodes de combats prohibés, précise le parquet.

Les juges des pôles antiterroriste et crimes de guerre et contre l'humanité qui l'ont mis en examen ont aussi retenu les chefs d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste, association de malfaiteurs terroriste et participation à un groupement formé en vue de préparer des crimes de guerre.

Ils n'ont en revanche pas retenu à ce stade le chef de crime contre l'humanité.

Selon des sources proches de l'enquête, Ahmed H. est soupçonné par les autorités irakiennes d'avoir été un cadre de l'organisation de l'Etat islamique dans la région de Tikrit et Samara, dans le nord de l'Irak.

C'est à Tikrit que les forces de l'EI ont massacré en juin 2014 des centaines de soldats irakiens. L'EI a alors revendiqué l'exécution de 1.700 prisonniers.

Ahmed H. est lui-même soupçonné d'avoir participé à cette tuerie, ajoute-t-on de mêmes sources.

Selon des sources proches de l'enquête citées par TF1 et Europe 1, il avait obtenu en France le statut de réfugié politique et une carte de résident pour 10 ans. Il a été détecté par les services de renseignement français pendant l'été 2017 et a finalement été arrêté le 6 mars à Lisieux, dans le Calvados.

Une information judiciaire avait été ouverte dès le 6 novembre 2017, précise pour sa part le parquet de Paris.

(Service France et Emmanuel Jarry)