Un chirurgien grave ses initiales dans l’organe greffé d’un patient, il se fait radier

Lors d’un examen de suivi, une patiente greffée d’un foie a découvert qu’elle avait été mutilée lors de son premier passage sur le billard. Le chirurgien avait apposé au laser ses initiales sur son organe.

Un chirurgien grave ses initiales dans l’organe greffé d’un patient, il se fait radier

Incroyable mais vrai. Une patiente greffée d'un foie par le très renommé Simon Braham a découvert l’impensable. Lors d’un examen de contrôle, elle a appris qu’elle avait été mutilée lors de son opération. En effet, le chirurgien responsable de son suivi a découvert lors d'analyses deux initiales de quatre centimètres gravées dans son organe responsable de la fonction hépatique : "SB". Choqué, il a immédiatement averti les autorités compétentes.

Depuis, le médecin responsable de cette opération a été suspendu et une plainte a été déposée. D’après les éléments rapportés par Midi libre, l’enquête a révélé qu’un autre patient avait subi la même mutilation sur un organe. Dix ans plus tard, ce spécialiste des transplantations, qui a plaidé coupable pour “coups et blessures”, s’est exprimé sur cette affaire, tentant de justifier son acte.

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Une prouesse médicale ?

Pour lui, la rareté de la procédure et la prouesse médicale effectuée à l’aide de plusieurs outils de pointe suffiraient à expliquer son geste. Il a également confié que cela lui permettait d’évacuer la pression au cours d’opérations difficiles tout en rappelant que cette pratique n’était pas une première dans l’Histoire de la médecine. "Il y a des histoires d'ophtalmologistes signant des rétines. J'ai vu des chirurgiens orthopédistes faire des gribouillis dans le ciment lors de la mise en place des hanches", a-t-il notamment déclaré.

Toutefois, ses dires n’ont pas suffi à l’exempter d’une condamnation. En 2023, le chirurgien a dû s'acquitter d'une amende de 10 000 livres et réaliser un an de travaux d'intérêts généraux avant d'être suspendu de l'Ordre des médecins britannique. Mais accusé d’avoir “violé” la relation confiance patience/praticien, il a finalement été radié des registres médicaux du Royaume-Uni. "L'agression physique de deux patients vulnérables, alors qu'ils étaient inconscients dans un cadre clinique, dont l'un qui a subi un préjudice émotionnel important et durable, entache gravement la confiance des patients et du public à l’égard des médecins et discrédite inévitablement l’ensemble de cette profession", avait estimé le Tribunal.

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À noter que l'hôpital Queen Elizabeth de Birmingham, où le chirurgien exerçait, avait à l’époque tenu à "rassurer ses patients sur le fait qu'il n'y a eu aucun impact sur la qualité de ses résultats cliniques".